La Bourse de Paris recule, l'IA interroge
La Bourse de Paris a fini en recul lundi, après une séance marquée par les interrogations des marchés sur le secteur de l'IA, provoquées par la montée en puissance d'une start-up chinoise qui affirme pouvoir concurrencer...
La Bourse de Paris a fini en recul lundi, après une séance marquée par les interrogations des marchés sur le secteur de l'IA, provoquées par la montée en puissance d'une start-up chinoise qui affirme pouvoir concurrencer l'américain OpenAI pour quelques millions de dollars seulement.
Le CAC 40 a perdu 0,27% à 7.906,58 points, en baisse de 21,04 points. Vendredi, il avait gagné 0,44% et enregistré une neuvième séance d'affilée de gains, terminant au plus haut depuis le 4 juin, avant la dissolution de l'Assemblée nationale.
Une start-up chinoise, DeepSeek, a dévoilé la semaine dernière un modèle d'intelligence artificielle à l'architecture ouverte, assurant qu'il était capable de concurrencer OpenAI, mastodonte américain créateur de ChatGPT.
Le modèle a été conçu par cette start-up basée à Hangzhou (est de la Chine). Selon une publication de DeepSeek détaillant son développement, son modèle n'a été entraîné qu'avec une fraction des puces utilisées par ses concurrents occidentaux.
Or, nombre d'analystes pensaient que l'avantage des États-Unis en matière de production de puces à haute performance, ainsi que leur capacité à limiter l'accès de la Chine à cette technologie, garantirait leur domination en matière d'IA.
Surtout, DeepSeek a déclaré n'avoir dépensé que 5,6 millions de dollars pour développer son modèle. "C'est une somme totalement dérisoire par rapport aux milliards investis dans l'IA" par les géants américains, selon Eymane Cherfa, de Myria AM.
"Les marchés se rendent compte que l'exceptionnalisme américain en la matière peut être remis en question", selon Eymane Cherfa, de Myria AM.
En conséquence, le géant américain des puces électroniques Nvidia sombrait de plus de 15% à Wall Street vers 17H10 GMT, les investisseurs tablant sur un besoin moins important de semi-conducteurs pour entraîner les IA. En France, Soitec a été emporté par ce pessimisme, perdant 1,06% à 83,80 euros.
Les géants des équipements électriques Schneider Electric (-9,48%) et Legrand (-7,03%) ont égalmeent reculé très fortement à Paris.
"La principale perspective de croissance de ces groupes est la demande énergétique liées aux centre de données nécessaire pour développer l'intelligence artificielle", a expliqué M.Cherfa.
La semaine précédente, ces deux géants avaient d'ailleurs profité de l'annonce de Donald Trump d'un nouveau projet privé d'IA baptisé "Stargate", comprenant des investissements d'"au moins 500 milliards de dollars" dans des infrastructures IA aux États-Unis.
Autre sujet dans le viseur des marchés en France: les résultats du géant du luxe LVMH, attendu après Bourse mardi.
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fcz/leb/LyS
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