La Bourse de Paris limite les pertes en fin de séance

La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,40% vendredi, mais a limité ses pertes en fin de séance après la publication du rapport sur l'emploi aux États-Unis, plus favorable pour les investisseurs qu'ils...

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT

La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,40% vendredi, mais a limité ses pertes en fin de séance après la publication du rapport sur l'emploi aux États-Unis, plus favorable pour les investisseurs qu'ils ne l'avaient estimé dans un premier temps. 

L'indice vedette CAC 40 a perdu 29,94 points à 7.420,69 points. Sur la semaine, il cède 1,62% soit sa pire performance hebdomadaire depuis celle s'étant terminé le 20 octobre. 

La cote parisienne a atteint pendant la séance son plus bas depuis le 5 décembre, autour des 7.350 points, seuil qu'il a de nouveau approché vers 14H30, juste après la publication du rapport sur l'emploi américain. 

Les créations d'emplois plus nombreuses qu'attendu avaient dans un premier temps renforcé les craintes des investisseurs que la Banque centrale américaine ne baisse pas ses taux autant que leurs prévisions, et qu'elle commence après la réunion de mars. 

Cela a entraîné une remontée des taux d'intérêt, comme sur l'ensemble de la semaine, et une baisse des actions. 

Le taux d'intérêt de l'emprunt français à échéance 10 ans, l'échéance qui fait référence, a ainsi grimpé jusqu'à son plus haut niveau depuis le 13 décembre, à 2,76%, avant de retomber un peu vers 2,67%. 

En effet, "si on creuse un peu, les créations d'emplois ont été revues à la baisse en octobre et novembre", effaçant l'écart avec les attentes en janvier, explique Nathalie Benatia, économiste de BNP Paribas AM.

"Finalement, le rapport sur l'emploi ne nous a pas appris grand chose", estime-t-elle.

Pas de quoi non plus remettre en cause "le thème du début d'année" avec "la révision des anticipations de baisses de taux directeurs agressives par les banques centrales reflétées par les marchés". 

La baisse observée durant la semaine, qui survient après une fin d'année en trombe, "ne ressemble pas à un mouvement majeur", selon l'économiste. 

Côté valeurs, les actions de plusieurs groupes de spiritueux ont chuté après l'annonce par la Chine du lancement d'une enquête anti-dumping concernant les eaux-de-vie de vin, comme le cognac ou l'armagnac, importées d'Union européenne. 

Le titre de Rémy Cointreau a dévissé de 12% à 95,88 euros et a atteint en séance son plus bas niveau depuis avril 2020. Pernod Ricard, également sous pression après une note de la banque d'investissement Stifel, a reculé de 3,57% à 147 euros. 

Le géant mondial du luxe LVMH, dont la marque de cognac Hennessy représente une part marginale de son chiffre d'affaires, a cédé 1,28% à 688,90 euros.

Le laboratoire Sanofi a signé la meilleure performance de la semaine sur le CAC 40, montant de 4,14% à 93,48 euros. Il est suivi par Orange (+3,90% à 10,71 euros) et Danone (+3,12% à 60,51 euros), deux autres entreprises privilégiées par les investisseurs en période de prudence. 

A l'inverse, les valeurs du luxe, des technologies et les entreprises assez endettée ont souffert, comme STMicroelectronics (-9,37% à 41,01 euros), ou Alstom (-7,92% à 11,22% euros). 

Euronext CAC40

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