La Bourse de Paris en recul, Atos en forte baisse

La Bourse de Paris évolue en terrain négatif mardi, en position d'attente avant la publication d'un indicateur d'inflation aux Etats-Unis mercredi et la prochaine décision de politique monétaire de...

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT

La Bourse de Paris évolue en terrain négatif mardi, en position d'attente avant la publication d'un indicateur d'inflation aux Etats-Unis mercredi et la prochaine décision de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi.

Vers 10H00, le CAC 40, indice phare de la place boursière parisienne, cédait 0,43% soit 34,64 points à 8.084,66 points. Lundi, la Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,72%.

Les investisseurs attendent l'indice des prix de détail américain (CPI), qui sera publié mercredi, "avec impatience, dans l'espoir qu'il leur en apprendra davantage sur le calendrier potentiel des baisses de taux de la Réserve fédérale (Fed) et sur la fréquence de ces baisses", note Stephen Innes, analyste de Spi AM.

La Fed, qui maintient ses taux directeurs à leur plus haut niveau depuis plus de 20 ans, a signalé prévoir trois baisses en 2024. Les marchés espèrent que la première arrivera en juin, un scénario toutefois fragilisé par la résilience de l'économie américaine.

Depuis les publications récentes d'indicateurs démontrant la résilience de l'économie aux Etats-Unis, les opérateurs estiment qu'il y a autant de chance que la Fed baisse ses taux deux fois en 2024 que trois fois.

Du côté de la Banque centrale européenne (BCE), il y a nettement moins d'incertitudes sur les marchés.

"La majorité des membres du Conseil des gouverneurs (CG) de la BCE semblent désormais s'accorder sur une première baisse des taux en juin, la réunion de cette semaine consistera essentiellement à confirmer leur confiance" dans l'objectif poursuivi de voir l'inflation revenir à 2% en zone euro, commente Frederick Ducrozet, chef économiste chez Pictet Wealth Management.

Sur le marché obligataire, au lendemain d'une nouvelle escalade des taux, le rendement des emprunts d'Etat américains à 2 ans, le plus représentatif des attentes des opérateurs en matière de politique monétaire, s'affichait à 4,78% vers 10H00 contre 4,79% en clôture la veille.

Le taux d'intérêt pour l'emprunt à 10 ans américain évoluait autour de 4,40% contre 4,42% lundi, au plus haut depuis novembre, et celui de l'Allemagne, qui fait référence en Europe, à 2,41% contre 2,43%. Le français à même échéance était à 2,90% contre 2,92%.

Atos en quête de 1,2 milliard d'euros

Le groupe informatique français lourdement endetté Atos (-4,55% à 2,20 euros), qui a présenté son cadre de refinancement à ses créanciers lundi, est à la recherche de 1,2 milliard d'euros et prévoit de convertir en actions près de la moitié de sa dette.

Les propositions des créanciers sont attendues le 26 avril. Un accord de principe avec un groupe de banques et l'Etat sur un financement intermédiaire de 450 millions d'euros, permettant de donner de l'air au groupe informatique jusqu'à la conclusion d'un accord de refinancement "d'ici juillet 2024", a également été annoncé. 

En parallèle, le ministère français de l'Economie a annoncé avoir octroyé un prêt de 50 millions d'euros à Atos dans le cadre de son refinancement.

Globalement, "le désendettement proposé est important mais l'injection d'argent frais est relativement limitée", estime un analyste d'Oddo BHF dans une note, maintenant l'opinion de la banque à "négative" sur le titre.

EssilorLuxottica se renforce au Japon

Le géant de l'optique EssilorLuxottica reculait de 1,35% à 204,10 euros après avoir annoncé mardi se renforcer dans la distribution optique au Japon avec l'acquisition de Washin Optical, une enseigne japonaise qui compte quelque 70 magasins au pays du Soleil levant.

bioMérieux annonce sa feuille de route

Le spécialiste français de la détection des maladies infectieuses bioMérieux a affiché une progression de 6,6% de son chiffre d'affaires au premier trimestre et dévoilé mardi un plan stratégique jusqu'en 2028.

Le groupe familial se fixe pour la première fois une trajectoire financière à moyen terme, avec un objectif de 7% de croissance organique par an en moyenne entre 2024 et 2028, à devises et périmètre constants.

Les annonces sont saluées par les investisseurs, le titre prenant plus de 8% à 105,90 euros.

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