La Bourse de Paris dans le rouge, tournée vers les banques centrales

La Bourse de Paris a ouvert en baisse de 0,34% lundi et continuait d'évoluer en terrain négatif dans la matinée, les investisseurs ne prenant pas de risque à l'orée d'une semaine...

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT

La Bourse de Paris a ouvert en baisse de 0,34% lundi et continuait d'évoluer en terrain négatif dans la matinée, les investisseurs ne prenant pas de risque à l'orée d'une semaine avec plusieurs décisions de banques centrales attendues.

L'indice vedette CAC 40 lâchait 60,20 points à 7.318,60 points vers 10H30. La semaine dernière, il avait bondi de 1,91%, connaissant sa meilleure performance depuis mi-juillet. 

Les banques centrales seront au centre de l'attention cette semaine, la plus attendue étant la Réserve fédérale (Fed) américaine, dont le comité de politique monétaire (FOMC) se tiendra mardi et mercredi.

A l'issue de cette réunion, l'institution américaine annoncera si elle a décidé de maintenir ses taux d'intérêt actuels inchangés, comme l'anticipent les investisseurs. 

"Quoi qu'il en soit, les marchés ont adhéré à l'idée que la Fed maintienne ses taux plus élevés plus longtemps", commente John Plassard, spécialiste de l'investissement chez Mirabaud. 

Les taux se situent dans la fourchette de 5,25 à 5,50%, après 11 relèvements depuis mars 2022.

"Alors que la Fed est attendue en pause mercredi, de même que la Banque du Japon vendredi, il devrait y avoir des hausses de taux, peut-être les dernières de ce cycle, en Suisse, en Suède, en Norvège et en Angleterre", commentent les économistes d'Oddo BHF.

Par ailleurs, "plusieurs membres du directoire de la Banque centrale européenne (Schnabel, Lane, Elderson, Guindos) ont des interventions publiques prévues", poursuivent-ils.

Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt de l'Etat français sont à des niveaux élevés, le taux de l'échéance à 10 ans a atteint 3,24% dans la matinée, à son plus haut niveau depuis le 21 juillet. 

Société Générale réprimandé 

L'action Société Générale plongeait lundi en début de séance, après que la banque a dévoilé son plan stratégique, le premier depuis que Slawomir Krupa a repris les rênes de l'établissement.

Vers 10H25, l'action Société Générale reculait de 6,40% à 24,78 euros à la Bourse de Paris.

Le groupe a partagé un peu plus tôt dans la journée des objectifs financiers à destination des investisseurs avec qui Slawomir Krupa a pris rendez-vous, à 08H00 GMT, dans les locaux londoniens de la banque, afin de relancer leur intérêt pour une "Socgen" à la recherche d'un nouveau souffle. Mais visiblement sans convaincre.

"Nous sommes négativement surpris par l'absence de croissance des revenus, par l'augmentation de l'objectif de capital, par la réduction de la distribution des bénéfices et du taux de rentabilité, et par le manque de détails", ont tancé les analystes de Jefferies.

L'avenir de Colas en Bourse incertain

Le géant du BTP Bouygues (-0,18% à 33,28 euros vers 10H10) a annoncé lundi son intention de retirer de la Bourse sa filiale Colas, spécialisée dans la construction d'infastructures, via un projet d'offre publique de retrait qui sera déposé "dans les prochains jours", selon un communiqué.

L'actuel PDG de Colas, Frédéric Gardès, a "présenté sa démission" car ce "projet de retirer Colas de la cote" ainsi que l'annonce d'une dissociation des fonctions de président et de directeur général "ne correspondaient pas à ses attentes personnelles", détaille Bouygues.

"À la demande de Colas, la cotation des actions Colas sera suspendue ce jour et reprendra le 19 septembre 2023", précise encore le groupe.

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