La Bourse de Paris clôture au-dessus de 8.000 points pour la première fois

L'indice vedette de la Bourse de Paris, le CAC 40, a terminé à en hausse de 0,77% jeudi et à un sommet historique, au-dessus de 8.000 points, soutenu par les annonces de la Banque centrale européenne (BCE), le...

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT

L'indice vedette de la Bourse de Paris, le CAC 40, a terminé à en hausse de 0,77% jeudi et à un sommet historique, au-dessus de 8.000 points, soutenu par les annonces de la Banque centrale européenne (BCE), le marché espérant une première baisse des taux en juin.

Le CAC 40 a ainsi avancé de 61,48 points, finissant la séance boursière à 8.016,22 points, un record en clôture après avoir aussi touché un record en séance à 8.029,37 points. Mercredi, il avait gagné 0,28%.

Depuis quatre mois et demi, l'indice parisien connaît un bond fulgurant, de près de 18% par rapport à son point bas en séance du 23 octobre. Ce mouvement s'est fait en deux temps: une première phase en fin d'année 2023, avec le repli des taux d'intérêt sur le marché de la dette, et une deuxième phase entre fin janvier et mi-février avec les résultats d'entreprises. 

Depuis 10 jours, la place parisienne restait bloquée juste en dessous de 8.000 points. C'est finalement la réunion de la BCE jeudi qui lui a permis de franchir ce seuil pour la première fois de son histoire, porté par l'espoir d'une politique monétaire plus souple grâce au progrès sur le front de l'inflation.

"La BCE a révisé à la baisse à la fois ses prévisions de croissance et d'inflation, ce qui constitue un grand pas vers une baisse de taux en juin", a commenté Alexandre Baradez, analyste d'IG France.

Toutefois, "la BCE attend d'avoir davantage de données sur la trajectoire de la progression annuelle des salaires dans la zone euro, c'est aujourd'hui presque la seule composante qui l'inquiète", explique l'analyste.

Pour cause, "si le pouvoir d'achat s'améliore, cela pourrait pousser les entreprises à garder leur capacité à relever les prix et cela risque de freiner un retour à l'inflation à 2%", ce qui est l'objectif cible poursuivi par la BCE, ajoute-t-il.

La banque centrale américaine (Fed), qui se réunira les 19 et 20 mars, devrait adopter la même attitude prudente, après que son président Jerome Powell a déclaré mercredi que l'évolution sur le front de l'inflation "n'est pas assurée".

Mais quoi que fasse sa grande sœur américaine, la BCE agira en étant "indépendante", a martelé jeudi sa présidente Christine Lagarde.

Pour que les marchés gardent leur optimisme, "il faudrait que les données sur l'emploi aux Etats-Unis vendredi envoie des signaux de ralentissement", conclut Alexandre Baradez.

Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt des dettes souveraines baissent légèrement en Europe et restaient stables aux Etats-Unis.

Teleperformance perd 1,6 milliard d'euros

L'action du géant mondial des centres d'appel Teleperformance a chuté de 23,13% à 85,98 euros, touchant un plus bas depuis 2016. Le groupe a vu s'envoler 1,6 milliard d'euros en une séance, après la présentation mercredi de résultats moins bons qu'attendu par les analystes.

Euronext CAC40

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