La Bourse de Paris au plus haut depuis septembre après l'inflation américaine

La Bourse de Paris a fini en hausse de 1,39% mardi, ravie par la baisse de l'inflation aux Etats-Unis, les analystes jugeant la publication de bon augure pour la politique...

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT

La Bourse de Paris a fini en hausse de 1,39% mardi, ravie par la baisse de l'inflation aux Etats-Unis, les analystes jugeant la publication de bon augure pour la politique monétaire de la banque centrale américaine (Fed).

L'indice vedette CAC 40 a avancé de 98,62 points pour finir à 7.185,68 points, au plus haut depuis fin septembre. Lundi, il avait gagné 0,60%.

La publication des données sur l'inflation américaine "était le rendez-vous de la semaine et les chiffres ont agréablement surpris", responsable de l'analyse marchés d'IG France.

L'inflation a ralenti en octobre aux Etats-Unis, à 3,2% sur un an, contre 3,7% en septembre, grâce notamment à la baisse des prix de l'essence à la pompe, selon l'indice CPI publié par le département du Travail. En outre, l'inflation dite sous-jacente, qui exclut les prix volatils de l'alimentation et de l'énergie, est au plus bas depuis plus de deux ans, à 4,0% sur un an.

"Le plus probable est que ces bons résultats alimentent de nouveau les anticipations d'une baisse des taux directeurs" des banques centrales "plus rapide que jusqu'alors, estiment les analystes de Riches Flores.

"Après les inquiétudes nées des dernières interventions des membres de la banque centrale américaine (Fed), les marchés saluent la nouvelle avec une forte baisse des taux obligataires américains", poursuivent-ils.

Le taux d'intérêt de l'emprunt de l'État américain à échéance 10 ans retombait à 4,44%, contre 4,64% lundi, celui de la France passait à 3,15%, contre 3,29% la veille et l'allemand à même échéance évoluait à 2,59% contre 2,71%. 

Les marchés prévoient que la Fed maintienne pour la troisième fois consécutive son taux directeur dans la même fourchette à l'issue de sa prochaine réunion, en décembre.

L'institution monétaire américaine a relevé ses taux d'intérêt à 11 reprises depuis mars 2022, les portant à leur plus haut niveau depuis 22 ans, dans une fourchette de 5,25 à 5,50%.

L'immobilier et la tech fanfaronnent

Après la publication des chiffres en baisse de l'inflation américaine, la baisse des taux obligataires a entraîné la hausse des actions des secteurs technologique et immobilier.

Le géant des centres commerciaux Unibail-Rodamco-Westfield a terminé en hausse de 7,24% à 53,62 euros.

Ailleurs sur le secteur immobilier, Icade a bondi de 7,38% à 34,04 euros, Covivio de 6,84% à 45,00 euros, Mercialys a gagné 5,05% à 8,54 euros, Gecina 4,60% à 101,20 euros et Nexity 4,93% à 14,48 euros.

Du côté des valeurs technologiques, le fabricant franco-italien de composants électroniques STMicroelectronics a gagné 3,81% à 40,15 euros.

Le spécialiste français des paiements électroniques Worldline a quant à lui clôturé en hausse de 8,26% à 13,84 euros, l'action du groupe ayant bénéficié de l'annonce d'Apple qui lance en France un service qui transforme un iPhone en terminal de paiement. Worldline a annoncé dans un communiqué avoir d'ores et déjà "activé +Tap to Pay on iPhone+ pour les grands commerçants en France".

Euronext CAC40

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