La Bourse de Paris a perdu près de 1% vendredi
La Bourse de Paris a perdu près de 1% vendredi, après un indicateur économique américain très scruté et dans un climat d'aversion pour le risque face aux incertitudes soulevées par la politique...

La Bourse de Paris a perdu près de 1% vendredi, après un indicateur économique américain très scruté et dans un climat d'aversion pour le risque face aux incertitudes soulevées par la politique commerciale de Donald Trump et ses revirements.
L'incide vedette, le CAC 40, a terminé en baisse de 0,93%, soit 74,03 points, à 7.916,08 points. Jeudi, il avait déjà lâché 40,57 points (-0,51%).
"Plus que des prises de bénéfices, on assiste à de véritables +sell-off+ (des mouvements de ventes, ndlr) sur les marchés d'actions", commente Grégoire Kounowski, conseiller en investissement chez Norman K.
Le mouvement de vente sur les marchés mondiaux s'est accéléré après l'indice d'inflation de février aux Etats-Unis (PCE) privilégié par la Réserve fédérale (Fed).
S'il est ressorti conforme aux attentes (+2,5%), la mesure d'inflation dite sous-jacente, qui exclut les prix de l'énergie et de l'alimentation, est légèrement plus élevée qu'attendu (+2,8% contre +2,7% estimé).
L'indice révèle également que la demande des ménages américains a été plus faible qu'escompté, illustrant un consommateur plus prudent face aux nombreuses incertitudes économiques.
Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump agite le spectre d'une guerre commerciale d'une rare intensité.
Après l'acier et l'aluminium, et en attendant le bois de construction ou le cuivre, le président américain a annoncé mercredi 25% de droits de douane supplémentaires sur les automobiles, s'attirant des menaces de représailles.
Il a en parallèle menacé l'Union européenne et le Canada de droits de douanes supplémentaires s'ils se coordonnent au détriment des Etats-Unis pour riposter à la guerre commerciale lancée par Washington.
Ces menaces surviennent à quelques jours de l'entrée en vigueur le 2 avril de droits de douane réciproques imposés par les Etats-Unis aux biens entrant sur son territoire.
"Les marchés ont vécu la semaine dans l’attente du couperet du 2 avril", souligne Florian Ielpo, responsable de la recherche macroéconomique pour Lombard Odier IM. "Les futures annonces de la Maison Blanche mercredi prochain mettent les marchés dans tous leurs états."
"Les valorisations de marché tentent de naviguer dans cet environnement éternellement changeant, oscillant entre montée d'aversion au risque et moments de détente" lors de revirements du président américain, poursuit-il.
Ubisoft remis à flot, glisse en Bourse
En difficulté ces derniers mois, le géant français des jeux vidéo Ubisoft retrouve un peu d'air vendredi avec un investissement du groupe chinois Tencent dans une nouvelle filiale regroupant ses marques phares et le succès d'"Assassin's Creed Shadows".
Valorisée à plus de 4 milliards d'euros (plus de deux fois la valorisation actuelle d'Ubisoft), cette nouvelle entité sera détenue à hauteur d'environ 25% par Tencent, qui apportera 1,16 milliard d'euros d'argent frais.
A la Bourse de Paris, l'action d'Ubisoft a gagné plus de 10% vendredi en cours de séance mais l'enthousiasme est vite retombé. Le titre a terminé en baisse de 1,82%, à 12,68 euros.
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