La Bourse de Paris a ouvert en nette baisse de 1,14%

La Bourse de Paris a ouvert en nette baisse de 1,14% mercredi, déçue par le PIB chinois qui a connu en 2023 sa plus faible croissance depuis trois...

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT

La Bourse de Paris a ouvert en nette baisse de 1,14% mercredi, déçue par le PIB chinois qui a connu en 2023 sa plus faible croissance depuis trois décennies, hors période de pandémie.  

L'indice vedette CAC 40 reculait de 93,73 points à 7.304,27 points vers 09H30, entraîné par la forte baisse de la Bourse de Hong Kong (-3,71%) après la publication du produit intérieur brut (PIB) annuel chinois.

La Chine a connu en 2023 la croissance la plus faible depuis trois décennies hors période de Covid, au moment où une crise dans l'immobilier et les incertitudes fragilisent la reprise pour la deuxième puissance mondiale. Un chômage record des jeunes et le ralentissement mondial grippent également des moteurs traditionnels de la croissance chinoise.

Dans ce contexte, le pays a vu son PIB croître sur un an de 5,2%. Si ce rythme ferait bien des envieux dans la plupart des grandes économies, il n'en reste pas moins le plus faible pour la Chine depuis 1990 (3,9%), hors période de Covid.

Par ailleurs, "les perspectives pour 2024 restent incertaines car la deuxième plus grande économie du monde est toujours confrontée à la crise immobilière en cours, aux pressions déflationnistes et à la faible confiance des consommateurs et des entreprises", soulignent les analystes de la Deutsch Bank.

Le cours des actions sensibles au marché chinois, avec le luxe en première ligne, entraîne le CAC 40 en terrain négatif.

Hermès reculait ainsi de 0,57% à 1.815,00 euros, LVMH de 1,38% à 657,10 euros et Kering de 2,13% à 351,05 euros.

Sur le marché obligataire, l'emprunt de l'Etat allemand à échéance dix ans, qui fait référence en Europe, s'établissait à 2,27%, contre 2,26% la veille et le français à même échéance était à 2,77% contre 2,75%.

Autre facteur de perturbations sur les marchés, les commentaires des banquiers centraux cette semaine "ont repoussé les attentes quant aux baisses des taux directeurs" des banques centrales européenne et américaine, souligne Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

"Avec une activité économique et un marché du travail en bonne santé, et une inflation qui descend progressivement à 2%, je ne vois aucune raison d'agir aussi vite ou de réduire aussi rapidement que par le passé", a-t-il déclaré alors que, la semaine dernière, le marché s'attendait majoritairement à une baisse des taux de la Fed dès mars.

Cas de force majeure pour TotalEnergies

TotalEnergies (-1,81% à 58,55 euros) a annoncé mardi soir avoir activé le cas de "force majeure" pour le gigantesque projet Arctic LNG 2 dans l'Arctique russe, dont il s'était mis en retrait début 2022 et qui est désormais visé par des sanctions américaines. Cette clause juridique permet aux entreprises de suspendre les livraisons en raison de facteurs jugés indépendants de leur volonté. 

Renault renoue avec la croissance

Les ventes du groupe automobile Renault (-1,64% à 33,90 euros) ont augmenté de 9% en 2023 par rapport à 2022, après quatre années de baisse consécutives, selon des chiffres publiés mercredi par l'entreprise. 

Aéroports de Paris atteint son objectif

Les aéroports desservant Paris ont retrouvé l'année dernière 92,3% de leurs voyageurs de 2019, avant la crise sanitaire, a annoncé mardi, après bourse, leur gestionnaire, qui a ainsi atteint son objectif annuel. 

Le groupe ADP cédait 1,89% à 114,50 euros.

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