La Bourse de New York ouvre en hausse, le rapport sur l'emploi bien accueilli
La Bourse de New York a ouvert en hausse vendredi, plutôt satisfaite du rapport mensuel sur l'emploi américain, qui confirme la décélération progressive du marché du travail, de nature à calmer l'inflation et dissuader la banque...
La Bourse de New York a ouvert en hausse vendredi, plutôt satisfaite du rapport mensuel sur l'emploi américain, qui confirme la décélération progressive du marché du travail, de nature à calmer l'inflation et dissuader la banque centrale américaine (Fed) de relever encore ses taux.
Vers 13H50 GMT, le Dow Jones prenait 0,47%, l'indice Nasdaq s'appréciait de 0,06% et l'indice élargi S&P 500 gagnait 0,32%.
L'économie américaine a créé 187.000 emplois en août, soit davantage que les 170.000 postes attendus par les économistes, mais le ministère du Travail a, parallèlement, révisé sensiblement à la baisse les chiffres des deux mois précédents, amputés de 110.000 créations d'emplois au total.
Par ailleurs, le taux de chômage est remonté à 3,8%, contre 3,5% en juillet, au plus haut depuis un an et demi, et le salaire horaire moyen n'a progressé que de 0,2% sur un mois, contre 0,4% précédemment.
"Ce rapport est cohérent avec les données macroéconomiques récentes, qui suggèrent un refroidissement du marché du travail, qui retrouve un équilibre, ce qu'attendait la Fed", a commenté Quincy Krosby, de LPL Financial.
"Le marché actions devrait saluer cette publication, qui écarte le risque de voir la Fed relever ses taux en septembre", a réagi Chris Zaccarelli, d'Independent Advisor Alliance. "Et si cette tendance se confirme, (les banquiers centraux) pourraient ne pas avoir à procéder à une nouvelle hausse d'ici la fin de l'année."
Les opérateurs attribuent désormais au scénario d'un statu quo monétaire de la Fed jusqu'à la fin de l'année un probabilité de plus de deux tiers.
Le rapport sur l'emploi profitait aussi au marché obligataire, surtout pour les taux courts, les plus sensibles aux évolutions de politique monétaire. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 2 ans se détendait, à 4,82%, contre 4,86% la veille en clôture.
Quincy Krosby rappelle néanmoins que le principal sujet d'attention de la Réserve fédérale n'est pas l'emploi, mais l'inflation, qui reste "tenace", comme l'a montré le rebond de l'indice de prix PCE, publié jeudi pour le mois d'août.
A la cote, le fabricant d'ordinateurs Dell paradait (+21,10%) sur la foi de résultats trimestriels meilleurs qu'attendus. Le groupe de Round Rock (Texas) a également fait état de prévisions annuelles supérieures à celles du marché et insisté sur ses ambitions dans l'intelligence artificielle (IA).
Le spécialiste des semi-conducteurs Broadcom se repliait (-4,27%) malgré des résultats supérieurs aux attentes. Les investisseurs ont été froissés par les prévisions du groupe, jugées prudentes au sein d'un secteur tiré par l'IA.
Le laboratoire Amgen (+0,82%) profitait de l'annonce d'un accord avec l'Autorité américaine de la concurrence, la FTC, qui ouvre la voie au rachat de la société pharmaceutique Horizon Therapeutics, annoncé en décembre, pour 28 milliards de dollars.
L'équipementier sportif Lululemon, connu pour ses pantalons de yoga, avançait (+2,18%) après avoir fait état d'un chiffre d'affaires en forte hausse, qui détonne dans un paysage du commerce de détail plombé par la prudence des consommateurs, en particulier sur le moyen et haut de gamme.
Disney était sanctionné (-2,32%) après que plusieurs de ses chaînes ont été coupées des réseaux du câblo-opérateur Charter Communications (qui compte près de 15 millions d'abonnés à la télévision par câble), faute d'un accord tarifaire de diffusion.
Nasdaq
33TY9Y8