La BCE réduit un peu le sourire des marchés, Wall Street toujours optimiste
Les Bourses ont presque toutes terminé en hausse jeudi, même si la Banque centrale européenne s'est montrée un peu moins favorable aux investisseurs que son homologue américaine la veille, ce qui a...
Les Bourses ont presque toutes terminé en hausse jeudi, même si la Banque centrale européenne s'est montrée un peu moins favorable aux investisseurs que son homologue américaine la veille, ce qui a provoqué un changement de tendance en Europe.
Après la banque centrale américaine mercredi, les banques centrales européenne, anglaise et suisse ont toutes maintenu leurs taux directeurs inchangés. Seule la Banque de Norvège a continué de relever les siens, tout en signalant que ce serait sans doute la dernière fois avant une pause.
Mais la progression en Europe au terme de la séance a été moins impressionnante que lors des premiers échanges: Si Londres a pris 1,33%, Paris n'a gagné que 0,59% et Francfort a même terminé dans le rouge (-0,08%).
Wall Street, qui a déjà terminé en nette hausse mercredi, a poursuivi sur sa lancée après des données de ventes au détail solides: le Dow Jones a continué sur son record progressant de 0,43%. Le S&P 500 a avancé de 0,26% et le Nasdaq de 0,19%. Le Russell 2000, qui regroupe les petites capitalisations, a salué la perspective d'une baisse des taux américains l'année prochaine par un bond de 2,72%.
Contrairement à la Banque centrale américaine, "le moment des discussions sur les baisses de taux n'est pas encore venu" pour la Banque centrale européenne (BCE), retient Juliette Cohen, stratégiste de CPRAM après la conférence de presse de la présidente de l'institution Christine Lagarde.
"Il manque encore des données sur les salaires et plus généralement sur le marché du travail" explique Mme Cohen.
Christine Lagarde a même annoncé son intention de davantage réduire la taille de son bilan à compter de la mi-2024, soit six mois plus tôt que prévu, une mesure pas favorable à l'activité économique.
A New York, les investisseurs ont continué de célébrer le fait que les responsables de la Fed prévoient entre trois et quatre baisses de taux pendant l'année prochaine, un mouvement significatif même si les marchés en projettent encore davantage.
Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt de la dette des États-Unis à dix ans est repassé sous les 4%, une première depuis juillet. Vers 22H00 GMT, il s'établissait à 3,92%.
Le rendement de la dette de l'Allemagne à dix ans reculait nettement à 2,11%, navigant à un niveau proche de son plus bas depuis mars 2023, contre 2,17% à la clôture de mercredi, avant les annonces de la Fed.
Le dollar en souffrance
Le billet vert souffrait après les tons plus offensifs des banques centrales en Angleterre et en zone euro, par rapport à celles de la Fed.
L'euro gagnait 1,08% à 1,0991 dollar, la livre 1,16% à 1,2764 dollar.
Le yen a atteint son plus haut niveau depuis plus de quatre mois face au dollar. La devise japonaise glanait 0,71% face au billet vert, à 141,87 yens pour un dollar.
L'immobilier fête une possible baisse des taux
Les actions des entreprises du secteur immobilier profitent des perspectives de baisses de taux.
A Paris, Unibail-Rodamco-Westfield grimpait de 5,50%, Nexity de 9,56%. A Francfort, Vonovia a pris 8,62%, LEG immobilien 6,85%. A Londres, IWG montait de 5,74%.
D'autres entreprises sensibles aux taux d'intérêt, comme Alstom en France, en ont profité (+8,88%).
Adobe déçoit, Moderna espère
Le titre du groupe de logiciels Adobe a chuté de 6,35%. Si l'entreprise a affiché de bons résultats pour le quatrième trimestre avec un chiffre d'affaires de 5,05 milliards de dollars, le groupe table sur des ventes inférieures aux attentes.
Moderna s'est envolé de 9,25%. Le laboratoire espère que son vaccin thérapeutique contre le cancer de la peau sera approuvé dès 2025, après de nouveaux résultats positifs annoncés jeudi. Son concurrent Pfizer a perdu 1,99% après avoir lâché presque 7% la veille pour avoir dévoilé des prévisions 2024 décevantes.
Le pétrole repart de l'avant
Les cours du pétrole ont terminé en nette hausse,
stimulés par des prises de bénéfices d'opérateurs spéculatifs et par l'attrait des investisseurs pour les actifs à risque, au lendemain d'un assouplissement de la banque centrale américaine (Fed).
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord s'est apprécié de 3,16%, pour clôturer à 76,61 dollars.
Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) américain il a progressé de 3,03%, à 71,58 dollars
347X7BY