L’Université de Lorraine accélère sur l’écosystème entrepreneurial

Intensifier les relations avec l’écosystème entrepreneurial local ! Objectif affiché de la nouvelle équipe à la tête de l’Université de Lorraine. La nouvelle gouvernance en place depuis mi-juillet met un point d’orgue à poursuivre les interactions déjà présentes, histoire de permettre aux entreprises, de toutes tailles, de monter en compétences sur les problématiques du moment et d’avenir. Cette stratégie passe par une présence certaine dans les différents réseaux professionnels.

L’Université de Lorraine, en mode réseaux, pour être au plus près des préoccupations des entreprises. (c) : Université de Lorraine
L’Université de Lorraine, en mode réseaux, pour être au plus près des préoccupations des entreprises. (c) : Université de Lorraine

«Il nous faut continuer à être capable de toucher les entreprises du territoire pour faire connaître et reconnaître notre offre en matière d’innovation et de recherche pour leur permettre de monter en compétences et de faire face aux enjeux stratégiques d’aujourd’hui est de demain.» Jérôme Sterpenich est vice-président en charge des partenariats et de l’innovation dans la nouvelle gouvernance de l’Université de Lorraine (mise en place mi-juillet suite à l’élection en mai dernier d’Hélène Boulanger à la présidence de l’institution). La donne n’est pas nouvelle et les deux «mondes» que sont l’Université et l’Entreprise ont toujours eu des relations étroites en Lorraine et notamment sur la place nancéienne. Dans les différents axes de la feuille de route mise en place par la nouvelle équipe politique de l’Université de Lorraine, les relations avec les entreprises s’affichent comme une priorité. La vice-présidence de Jérôme Sterpenich développe les relations avec le tissu socio-économique local et régional (et également national et international) auprès des entreprises, des associations en lien avec la stratégie de développement territorial. «Les enjeux sont d’accompagner les entreprises et le monde socio-économique d’une façon plus générale face aux grands défis que notre territoire et notre économie doivent relever», assure celui qui est également directeur de l’Institut Carnot Icéel. Enjeux climatiques et environnementaux, réindustrialisation du pays, santé, indépendance énergétique, autant de défis sur lesquels l’Université de Lorraine entend accompagner la sphère entrepreneuriale, aussi bien les grands groupes que le tissu de TPE et de PME (tout de même plus difficile à toucher).


Business développeurs

«Nous devons aller au-devant des acteurs du monde socio-économique pour leur présenter les compétences, les innovations qui sont nombreuses dans les laboratoires de l’université et qui doivent trouver des applications pour rendre nos entreprises plus compétitives et plus en phases avec les enjeux du moment.» Cette volonté affichée passe aujourd’hui par un renforcement de l’Université de Lorraine dans l’univers des différents réseaux professionnels locaux. «Il nous faut aujourd’hui noyauter un maximum les différents organismes et structures du monde socio-économiques et les différents réseaux professionnels en font naturellement partie.» Histoire d’y parvenir, des business développeurs «genre de commerciaux de l’Université» sont présents «pour faire connaître et reconnaître notamment l’intérêt de la Recherche et Développement pour une entreprise.» Avec en particulier en ligne de mire aujourd’hui les ETI (Entreprises de taille intermédiaire) «facilement identifiables en matière d’investissement.» Cette stratégie, dite de RSU (Responsabilisation sociétale des universités) passe par la présence de communauté thématiques (autonomie et qualité de vie, bioéconomie et environnement, industrie du futur, inclusion ou encore développement durable). «Aller au-devant des entreprises, identifier leurs besoins et ensuite mettre en œuvre les dispositifs possibles pour leur permettre de monter en compétences», l’un des credo de Jérôme Sterpenich. Ce transfert des compétences en recherche et innovation de l’Université vers le monde socio-économique passe indéniablement par la case réseaux. Une démarche proactive qui s’accélère à Nancy, Metz, Thionville avec également «une volonté de renouer avec le territoire meusien !»

Passerelles à emprunter…

Deux mondes qui se connaissent mais ne se fréquentent pas encore assez ! L’Université et l’Entreprise, le rapprochement est bien présent, les synergies existent mais, vu les enjeux actuels de la sphère entrepreneuriale, il apparaît certain que les passerelles déjà existantes se doivent d’être réellement empruntées.  C’est tout l’enjeu actuel pour ces deux univers.