L’U2P à Pont-à-Marcq : «Nous créons des liens et faisons avancer des dossiers»
Pour appréhender les besoins des entreprise artisanales, des commerces de proximité et des professions libérales, l’Union des entreprises de proximité (U2P) régionale était sur le terrain ce 6 novembre.
«Pour moi, nous ne pouvons pas faire remonter les problématiques que rencontrent les artisans et les commerçants, si nous n’allons pas les voir sur le terrain, au sein de leurs entreprises», introduit Jean-Michel Rouyer, président de l’Union des entreprises de proximité (U2P) des Hauts-de-France. L’organisation a pour mission de défendre les intérêts des entreprises artisanales, des commerces de proximité et des professions libérales. C’est pourquoi, un jeudi, toutes les deux semaines, les élus de l’U2P, rendent visite aux artisans et de commerçants d’une commune du territoire. «Les artisans, les commerçants et les professions libérales ne sont que très peu considérées. Nous avons à cœur de les aider, mais de les aider correctement», poursuit le président de l’U2P Hauts-de-France.
Ce 6 novembre (un mercredi exceptionnellement), c’est à Pont-à-Marcq que se sont rendus les élus. Pour l’occasion, ils se sont entourés de représentants de France Travail et de la Banque Populaire. «Les artisans, les commerçants et les professions libérales manquent souvent de main d’œuvre et ont besoin de financement pour leurs projets. En emmenant France Travail et la Banque populaire avec nous sur le terrain, nous créons des liens et faisons avancer des dossiers», affirme Jean-Michel Rouyer.
Le recrutement toujours en tension
Ce jour-là, la première entreprise qui a ouvert ses portes, c’est «Aura», dont le président directeur général est Hervé Blanc. La société, qui a été fondée en 1936, fabrique des meubles haut de gamme, dont la majeure partie sont des sièges (fauteuils, canapés, chaises…). Au total, 13 salariés sont derrière les machines. «Nous avons une équipe plus que motivée, c’est très plaisant de travailleur avec chacun d’eux. Il n’y a que très peu de turnover et heureusement, car il est difficile pour nous de recruter», témoigne le PDG, tout en faisant un clin d’œil à France Travail. «Il n’existe qu’une école qui forme les jeunes aux métiers de l’ameublement et elle se trouve à Saint-Quentin».
L’entrepreneur forme donc, la plupart du temps, en interne. «Il faut vraiment redévelopper des formations. Auparavant, il y en avait une à Boulogne-sur-Mer, mais faute de moyens, elle a fermé», ajoute Hervé Blanc. L’entreprise souhaite également déménager pour des locaux plus grands. «Ici, on pousse les murs. Puis, nous avons une nouvelle fois subi les inondations en août. Nous ne pouvons plus travailler au rythme des crues», explique le dirigeant, qui a dû gérer un mètre d’eau dans son atelier. «Par chance, comme c’est arrivé durant les vacances estivales, notre production était partie chez les clients», ajoute Hervé Blanc. L’entreprise n’a perdu qu’une semaine de travail. «Mais nous avons rogné sur notre trésorerie pour remettre nos locaux et nos machines en état», tient à ajouter l’entrepreneur.
Des aides encore méconnues
Autre commerce, autre problématique. Samira Bounif, a repris, ce 1er novembre, la boulangerie «La Parenthèse Gourmande». «La passation se passe très bien. L’ancien propriétaire reste à mes côtés jusqu’à mi-janvier, le temps de passer les fêtes et que les clients apprennent à me connaître» témoigne Samira Bounif, qui conserve la gamme de pains que proposait l’ancien propriétaire, ainsi que les 18 salariés. «C’est important pour moi de garder l’ADN des lieux», poursuit la gérante.
La dirigeante veut proposer de nouvelles pâtisseries et viennoiseries, pour donner un coup de neuf… mais elle veut aussi être plus présente sur les réseaux sociaux. «L’ancien propriétaire n’était pas branché réseaux sociaux. Moi, je trouve ça essentiel. Je veux aussi créer un site Internet et mettre en place un click and collect, mais je ne sais pas tout faire», confie Samira Bounif. Les élus de l’U2P l’ont l’orientée vers la structure d’accompagnement adéquate, qui l’accompagnera dans l’obtention d’aides pour la création de site. «C’est super que vous soyez venus aujourd’hui. Il y a plein d’aides que je ne connais pas et je sais à qui je dois m’adresser maintenant», a conclu la dirigeant de «La Parenthèse Gourmande». C’est aussi à ça que servent les «jeudis de l’U2P».