L’intégration des critères ESG, un avantage concurrentiel pour les entreprises
En partenariat avec Euronext Corporate Services, Bpifrance et LCL, Tennaxia a mené une étude sur les pratiques de reporting de durabilité. Selon les résultats de cette enquête, 92 % des entreprises européennes assurent subir une pression constante des banques et des investisseurs par rapport aux sujets ESG (Environnementaux, sociaux et de gouvernance). Quelle est l’importance des critères ESG ? Comment les entreprises se préparent pour répondre à ces nouvelles demandes ?
Selon la définition de l’Autorité des marchés financiers (AMF), les critères extra-financiers permettent d’évaluer un acteur économique en dehors des critères financiers habituels que sont la rentabilité, le prix de l’action et les perspectives de croissance. Il s’agit de prendre en compte son impact et ses performances via un autre prisme, comme celui de l’environnement. Aujourd’hui, les clients cherchent des produits qui sont respectueux de l'environnement, éthiques et fabriqués de manière responsable. Ils prennent en considération l'impact social et environnemental d'une entreprise lorsqu'ils décident d'acheter un produit ou un service. L’adoption des pratiques ESG responsables permettra d’améliorer la réputation de l’entreprise et d’attirer de nouveaux talents. De plus, les entreprises performantes sur les critères ESG sont mieux positionnées pour attirer des investisseurs et obtenir un financement à des conditions avantageuses. Pour répondre à ces nouvelles demandes, il est important de désigner un responsable qui coordonne la durabilité ou l’ESG au sein de l’entreprise. Son objectif étant d’établir un plan de durabilité, puis de le mettre en œuvre, le suivre et élaborer le rapport non financier.
Zoom sur l’étude
Selon une étude récente menée par Tennaxia, 74 % des entreprises déclarent que leur direction financière est impliquée dans les sujets de durabilité, en très forte augmentation par rapport aux années précédentes. D’ailleurs, la pression autour sujets ESG est plus forte de la part des banques et des investisseurs pour 92 % des entreprises. Selon également les résultats de cette étude, 91 % des entreprises déclarent aborder les thématiques ESG avec leurs banques, notamment les sujets liés au financement durable via l´octroi de prêts fléchés ou indexés par exemple et la collecte des données ESG de l’entreprise. En ce sens, les entreprises doivent trouver le moyen d'intégrer la durabilité dans leur ADN en trouvant l’équilibre entre rentabilité et impact social et environnemental positif. Il est important de tenir compte des trois piliers de la durabilité dans leurs décisions stratégiques et opérationnelles.
Encourager le développement durable des entreprises
Applicable depuis le 1er janvier dernier, la directive européenne Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) fixe de nouvelles normes et obligations de reporting extra-financier. En plus du bilan financier, elle leur impose d’établir et de publier un bilan ESG. L'objectif de cette directive est d'encourager le développement durable des entreprises et d'identifier celles qui sont impliquées en la matière. Les informations collectées permettront de mieux évaluer l'impact de l'entreprise et de son activité sur l'environnement. La CSRD fait de la double matérialité un outil essentiel pour identifier les enjeux qui sont matériels et qui doivent être intégrés dans le rapport de durabilité. On citera notamment les émissions de gaz à effet de serre, la gestion de l’eau, la diversité, ainsi que l’éthique des affaires. Selon les résultats de l’enquête réalisée par Tennaxia, 82 % des entreprises qui appliquent la CSRD dès 2025 ont déjà réalisé une analyse de double matérialité, bien qu’à la date de l’enquête, les standards de reporting précisant la méthodologie (ESRS) n’étaient pas adoptés. En revanche, 43 % des entreprises n’ayant pas encore réalisé ni planifié leur analyse de double matérialité déclarent attendre la publication des textes officiels.