Découverte
L'incroyable itinéraire d'Hugues Le Bourlay
L’aventure de vie d’Hugues Le Bourlay est celle d’un épicurien, que son appétit du bon goût et son talent culinaire ont mené aux quatre coins du monde. L’an passé, ce Breton de racines s’est ancré en Lorraine, Il intrigue et séduit avec ses produits danois et ce saumon scandinave de standing, le Gravlaks. Derrière cela, il y a aussi une belle histoire d’amour… Un oasis de fraîcheur dans une actualité phagocytée par la Covid-19 depuis de longs mois.
Une vraie curiosité que les gourmands Lorrains découvrent au fil des mois ou vont découvrir. Au coeur du marché central de Nancy, Hugues Le Bourlay a construit un étal pas comme les autres. En immersion dans ce temple des saveurs, où le lien social se forge chaque jour, où les générations se succèdent. Pensez, cette institution nancéienne ouvrit ses portes en 1852. Le Breton de racines s’y est installé depuis quelques mois. De l’histoire d’Hugues Le Bourlay, on pourrait aisément écrire un livre. L’homme, volubile, a le regard pétillant de ceux goûtant chaque instant de l’existence. A 19 ans, l’intéressé erre dans Paris, sans but, dans la précarité. Le toboggan de la vie lui fait traverser un océan, le menant à New-York. «En partant, j’allais surtout chercher moi-même», sourit-il. Aux États-Unis, il devient chef de partie au sein d’un des restaurants de prestige de Régine. Dès lors, le fabuleux destin d’Hugues Le Bourlay s’anime. Un incroyable itinéraire se dessine pour le chef de cuisine, au gré de ses pérégrinations au Danemark, à Taïwan, au Cameroun, au Qatar. Montréal, Madrid, Oman, Cannes, Aix-en-Provence, Saint-Tropez, Paris seront d’autres étapes. Il excelle au sein d’établissements de renom. Hugues Le Bourlay y scelle une réputation, des rencontres, des amitiés.
La passion et l’exigence
du travail bien fait
«Le
Danemark m’a marqué à jamais. J’ai passé dix ans à
Copenhague. J’y ai aimé la qualité de vie, la gentillesse
de ses habitants.» C’est là qu’il découvre ce raffiné
saumon cru mariné aux épices et aromates, spécialités danoise :
le Gravlaks. Il peut en parler des heures, évoquer pléthore de
recettes. Avec toujours ces mots succulents et gouleyants. «Partager,
prendre le temps de goûter, de savourer»,
aime-t-il à répéter. Son étal Ô’Gravlaks est un hymne à la
mer et au grand large. En 2016, il créé son entreprise
HLB-Traiteur. Mais comment cet homme, véritable globe-trotter a-t-il
décidé un jour de se poser à Nancy ? Le lien à un prénom :
Armelle. Yeux de Chimène et amour qui renverse des montagnes.
«Armelle a été décisive et persuasive dans mon
installation au marché central. Sans elle, rien n’aurait
été possible», assure-t-il. L’an passé, le
contact est fructueux avec la mairie de Nancy. Hugues Le Bourlay loue
un bel emplacement où il peut déployer une palette de saveurs :
son Gravlaks, des harengs, des tartelettes salées, ses biscuits et
viennoiseries à la cannelle. De quoi émoustiller les papilles et
palais gourmands. A l’écouter, si heureux de conter les qualités
de ses spécialités, on hésiterait presque à esquisser la
question ? Nancy est-elle devenue le port d’attache définitif
de cet aventurier ? «Oui, je pense», répond-il. Il
fourmille d’idées pour faire rayonner son étal. Derrière ce
parcours, il y a, c’est certain, tant de travail, d’exigence, de
remise en question, de volonté de progresser et d’exceller dans
l’art culinaire. Mais, cela, Hugues Le Bourlay n’en dit mot. Lui
parle avant tout plaisir et générosité.
Des projets à venir
Hugues
Le Bourlay nourrit des projets pour son activité Ô’Gravlaks :
aménager un espace de dégustation, proposer des cours de cuisine
réunissant petits-enfants et grands-parents, intéresser les
entreprises et les organisateurs d’événementiels à sa
gastronomie fine et de haute tenue.