Observatoire 2020 de l'immobilier d'entreprise en Côte-d'Or
L’immobilier d’entreprise reste stable
L’observatoire de l’immobilier d’entreprise de Côte-d’Or a dressé un bilan de l’année 2020 que la crise sanitaire n’a pas impacté.
L’observatoire de l’immobilier d’entreprise de Côte-d’Or a dressé son bilan de l’année 2020, le 2 février dernier. Si on constate une baisse d’activité par rapport à une année 2019 remarquable,la crise sanitaire n’a impacté l’immobilier d’entreprise que positivement, avec une hausse majeure des demandes sur le marché de la logistique.
Métropole de taille intermédiaire, Dijon Métropole a été moins marquée que d’autres comme Paris, Lyon ou Bordeaux par une chute de la demande en immobilier professionnel. Pourtant, la capitale des Ducs de Bourgogne affiche un recul de 24% pour le marché des bureaux. « Il faut toutefois relativiser ce recul, car 2019 fut une excellente année. A tire d’exemple, en 2020, 30 000 m² de bureaux ont été placés contre seulement 25 000 m² en 2018 » précise Amandine Coiffe, chargée de mission à la CCI Côte-d’Or Dijon Métropole et conseillère en implantation d’entreprises notamment. Sur le territoire, la zone d’activités des Cortots tire son épingle du jeu avec le plus gros volume de transactions réalisées.« Il répond aux nouvelles normes et à l’ergonomie attendue en proposant du neuf. »Malgré la demande constante d’achat en immobilier de bureaux neuf, les locations restent largement supérieures, faute d’offres. Si le parc Valmy porte de beaux projets comme ceux de la société bisontine JPR Invest ou de Patriarche, il faudra patienter encore quelques années avant qu’ils ne sortent de terre.
Des artisans à satisfaire
Tout local possédant une partie dédiée à la production rentre dans la définition des locaux d’activités. Outre les BTP et les industries, les artisans sollicitent ce type de locaux avec une particularité. « Ils recherchent souvent une petite surface indépendante, mais les professionnels de l’immobilier ont du mal à répondre à leurs souhaits. » Toutefois, Amandine Coiffe rappelle que les promoteurs construisent désormais, comme à Cap Nord, des villages d’artisans sous la forme d’un bâtiment découpé en cellules de 200 à 500 m². Avec une offre toujours faible, les artisans sont encouragés à revoir leurs attentes. « Il y a un cap à franchir sur ce sujet, surtout quand les collectivités veillent sur le foncier pour limiter les dépenses de mètres carrés avec une tendance à regrouper. »Comme le marché de l’immobilier de bureaux, celui des locaux d’activité enregistre une baisse des transactions qui se veut mesurer après une excellente année 2019. « Une seule grosse transaction fait fluctuer les résultats. Pour 2021, les professionnels de l’immobilier restent optimistes quant à l’impact de la crise économique puisqu’aucune vente n’a été annulée. »Sur ce marché qui se révèle donc globalement figé, la zone Cap Nord sort en tête des transactions tandis que la zone de Beauregard, en extension de celle de Longvic, progresse.
L’explosion du e-commerce
Le confinement n’a pas manqué d’avoir des effets sur les comportements d’achat, contribuant au développement du e-commerce et, par répercution, de la logistique. « Les logisticiens cherchent des entrepôts à proximité des métropoles pour répondre à la problématique du dernier kilomètre de livraison. » Les chiffres de l’immobilier traduisent cet engouement avec une hausse de 52% des transactions dans le département et de 159% dans la Métropole, mais le territoire manque de site pour implanter des plateformes logistiques, gourmandes d’espace. « Les collectivités se montrent un peu réticentes, car çela demande beaucoup de mètres carrés pour peu d’emplois à la clé. » Pourtant, en Côte-d’Or, un territoire garde du foncier disponible. Le technoport de Pagny, à deux pas de Seurre, au sud du département, a déjà séduit deux logisticiens : MTA, qui assure notamment la logistique pour Leroy Merlin, et les transports Quil sont en passent de concrétiser leur implantation.
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert