L'Haÿ-les-Roses: Mélenchon exprime son "désaveu absolu de ce genre de méthode"

Jean-Luc Mélenchon a exprimé dimanche son "désaveu absolu" après l'attaque à la voiture-bélier de la maison du maire de L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), tout en affirmant que "la police a des responsabilités" dans la situation de violences que connaît...

Le leader des Insoumis Jean-Luc Mélenchon, le 27 mars 2023 à Paris © Christophe ARCHAMBAULT
Le leader des Insoumis Jean-Luc Mélenchon, le 27 mars 2023 à Paris © Christophe ARCHAMBAULT

Jean-Luc Mélenchon a exprimé dimanche son "désaveu absolu" après l'attaque à la voiture-bélier de la maison du maire de L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), tout en affirmant que "la police a des responsabilités" dans la situation de violences que connaît la France depuis la mort du jeune Nahel.

"Je me fais un devoir d'exprimer ma solidarité humaine la plus totale et politiquement mon désaveu absolu de ce genre de méthode", a déclaré sur LCI le leader des Insoumis, en réaction à l'attaque dans la nuit contre le domicile de Vincent Jeanbrun, maire LR de L'Haÿ-les-Roses, dont l'épouse a été blessée.

Mais "tout le monde est responsable d'une situation qui est d'abord une maltraitance sociale géante dans certains quartiers de notre pays, et une maltraitance policière systématique à l'égard de certaines populations", a répété Jean-Luc Mélenchon, pour qui les policiers "sont responsables d'une partie de la situation".

"Aujourd'hui, le pouvoir politique ne contrôle plus la police (...)  c'est la police qui fait peur au pouvoir", a-t-il encore affirmé.

En réponse aux critiques qui ont suivi son appel aux jeunes à "ne pas toucher" aux écoles ou aux bibliothèques, Jean-Luc Mélenchon a souligné n'avoir "jamais dit" que "le reste on pouvait le brûler", comme certains l'ont "déduit", notamment à droite et même parfois à gauche.

"Il y a un problème dans tous les quartiers de ce pays, 45.000 hommes n'y ont pas mis  un terme (...), mais c'est la faute de Jean-Luc Mélenchon, de La France insoumise, des parents et des jeux vidéos: est-ce que vous croyez que c'est une attitude sérieuse ?", a-t-il interrogé.

"La question pour un homme politique ce n'est pas d'appeler au calme, de se donner des postures, c'est d'essayer d'arriver au calme et pour ça de régler les problèmes qui se posent", a encore affirmé l'ex-candidat à l'Elysée, critiqué jusqu'au sein de l'alliance de gauche Nupes pour son refus d'appeler au calme. 

Il a rappelé que les députés LFI "ont déposé une proposition de loi" pour abroger une mesure adoptée en 2017 à l’initiative de l'ancien ministre de l'Intérieur socialiste Bernard Cazeneuve. Elle dispose que les policiers et gendarmes peuvent "faire usage de leurs armes en cas d'absolue nécessité et de manière strictement proportionnée".

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