Expertise comptable - Conseil
L’expert-comptable : «médecin généraliste de l’entreprise»
Au quotidien, le dirigeant doit être entouré pour répondre aux différentes questions en matière de gestion, comptabilité, investissements, paie… Souvent un comptable est intégré dans l’entreprise. Mais quoiqu’il en soit, l’expert-comptable est toujours indispensable.
Deux métiers au nom presque semblable mais aux compétences si différentes. Si l’un apporte son expérience dans le quotidien de l‘entreprise pour le traitement des factures par exemple, il n’a pas de rôle décisionnel. L’expert-comptable, en regard de ses années d’études et de ses 3 ans de stage en fin de cursus nécessaire à la validation du diplôme, intervient de façon toute aussi récurrente mais plus stratégique sur les orientations à donner. Être expert-comptable, c’est apporter au quotidien ses connaissances et son éclairage aux dirigeants pour leur permettre de piloter au mieux l’entreprise, et ce, dans un cadre précis. En effet, aucun exercice de la profession n’est possible si l’on n’est pas inscrit à l’Ordre des Experts-Comptables qui est le garant de la bonne pratique du métier. Pour être expert-comptable, il est donc nécessaire de candidater à l’ordre et d’intégrer le diplôme dans son dossier mais aussi une enquête de moralité justifiant notamment d’un casier judiciaire vierge. La prestation de serment est un temps fort de la carrière de l’expert-comptable puis qu’elle marque de façon pragmatique le démarrage de son activité. L’expert-comptable doit appliquer les lois et faire preuve d’une indépendance de jugement primordial.
Quels sont les droits et devoirs de l’expert-comptable ?
Face à des évolutions constantes des lois et des dispositifs à mettre en place, l’expert-comptable est le garant auprès de ses clients de la connaissance juridique, fiscale, comptable, sociale. C’est lui qui doit informer le client et l’accompagner dans la mise en place effective de ces lois et dispositifs au sein de sa structure. Pour cela, il doit aussi se former de façon régulière, à raison de 20 heures par an et assurer la formation de ses collaborateurs. «J’ai par exemple eu l’opportunité de me former sur les dispositifs RSE, cela me permet d’accompagner mes clients intéressés par cette démarche, l’expert-comptable a un rôle d’éclaireur sur des sujets nouveaux ou méconnus du dirigeant», précise Céline Dargent.
La déontologie est primordiale dans la pratique. Il y a par ailleurs tout un chapelet de formalités à respecter avant d’accepter un nouveau client.
. Se former dans le secteur de prédilection de ce dernier
. S’assurer d’une indépendance avec le client
. Se renseigner auprès de son prédécesseur que le client ne l’a pas quitté pour de mauvaises raisons via un courrier bien particulier.
Tout ce travail incombe à l’expert-comptable, le comptable n’ayant pas reçu de formations spécifiques de ce type.
À quel moment, le dirigeant doit-il faire appel à un expert-comptable ? C’est au moment de la création des entreprises que les chefs d’entreprise ont tout intérêt à solliciter le conseil de leur expert-comptable. Par ailleurs, tout au long de la vie de l’entreprise, l’expert-comptable s’avère être l’interlocuteur à privilégier. C’est lui qui sera le plus à même de rediriger le chef d’entreprise vers le spécialiste à contacter (avocat, banquier, fiscaliste…). «L’expert-comptable est un peu le médecin généraliste de la personne morale», selon Céline Dargent. L’expert-comptable intervient également pour la clôture des comptes et le contrôle des déclarations dont il ne peut être que le seul garant. Il en assume par ailleurs la certification et les éventuelles erreurs. C’est aussi un conseiller sur la stratégie de l'entreprise. La connaissance des chiffres et la hauteur qu'il peut avoir sur l'entreprise, sa vision du secteur s'il a d'autres clients dans le même domaine lui permettent d'accompagner le dirigeant bien au-delà de la comptabilité...Contrairement au comptable. «Le jugement professionnel est fondé sur la connaissance du client, des obligations professionnelles, de l'expérience et de la connaissance des textes. Mais aussi le ressenti de l’expert-comptable dans sa relation avec le dirigeant», précise Céline Dargent. «Il nous fait confiance pour le maintenir dans le bon chemin du pilotage d’entreprise. Notre mission va bien au-delà de la certification et du contrôle, nous sommes souvent un confident pour le chef d’entreprise parfois bien seul à l’heure des grandes décisions.»
Céline DARGENT, expert-comptable et commissaire aux comptes Associée Bureau de Nancy-SADEC AKELYS