L’éolien off-shore permet la création d’une nouvelle ligne vers l’Europe du Nord

Le port de Dunkerque propose, de nouveau, une ligne régulière pour le transport conventionnel, c’est-à-dire des marchandises qui ne sont transportées ni en vrac, ni en conteneurs, ni en remorques. Depuis le terminal opéré par STE (Société du Terminal de l’Escaut) qui emploie 110 dockers, la ligne va escaler aux Pays-Bas et en Allemagne avant de rejoindre le Danemark. Avec une rotation tous les 15 jours et six ports desservis, soit 25 escales par an.

Cette ouverture a pu se faire grâce à un partenariat avec le site de Grande-Synthe du fabricant de tôles fortes du groupe allemand, Dillinger, et ses filiales, Stahl-Holding-Saar (logistique) et Saar-Rhein qui opère la ligne. Le groupe est déjà un acteur important pour le port de Dunkerque avec une moyenne de 450 000 tonnes annuels de volume car ses produits, très volumineux, sont complètement adaptés au fluvio-maritime. «Mais sans ligne régulière, nous étions dépendants d’un affrêtement de navires ponctuels pour l’expédition de nos produits», commente Marie-Christine Van Miegem, directrice administrative et financière du site de Grande-Synthe (530 salariés). 

«Or, depuis quelques années, nous nous développons beaucoup sur le marché de l’éolien off-shore qui représente désormais un tiers des 600 000 tonnes de tôles fortes que nous produisons par an. Il devenait indispensable de disposer d’un service maritime régulier, qui nous garantit une stabilité des prix et des délais mais aussi des frais d’escale réduits, pour leur expédition vers les pays d’Europe du Nord, là où se trouvent une grande partie de nos clients pour ce secteur d’activité».

Une vraie plus-value pour le port

Les expéditions de Dillinger vont représenter en moyenne 50 000 tonnes par an, soit environ 2 000 tonnes par rotation. «Cela laisse de la place pour d’autres produits et c’est en cela que cette ligne constitue une très bonne nouvelle pour le port de Dunkerque qui pourra la proposer à d’autres industriels locaux», apprécie Daniel Deschodt, directeur-adjoint du port de Dunkerque. «C’est d’autant plus important que le transport en conventionnel, qui demande un savoir-faire très particulier en manutention pour brider et caler la marchandise, tant à être de moins en moins proposé par les ports. C’est donc une vraie plus-value pour nous». Dans cet optique, de nombreux industriels du territoire ont été invité à l’inauguration afin de découvrir les avantages de ce nouveau service.