L’Institut Pasteur de Lille multiplie les partenariats au plus près de la population

En recevant 4 000 € du groupe scolaire Louis-Pasteur de Somain, l’Institut Pasteur de Lille confirme son statut de fondation préférée des Nordistes.

M.Sidrot a reçu un don de 4 000 € des mains des responsables du Collège Pasteur de Somain, via une double opération (à Lille et à Somain) à caractère pédagogique à laquelle ont participé des collégiens motivés par la recherche.
M.Sidrot a reçu un don de 4 000 € des mains des responsables du Collège Pasteur de Somain, via une double opération (à Lille et à Somain) à caractère pédagogique à laquelle ont participé des collégiens motivés par la recherche.

Célébrant le 150e anniversaire de la naissance d’Albert Calmette, qui codécouvrit à Lille le vaccin du BCG1, l’Institut Pasteur de Lille remonte la pente. Ainsi, il atteindra un pallier positif fin 2014 avec un budget de de 27 M€, dont seulement 6 M€ de subventions. En effet, l’Institut doit trouver chaque année 75% de ses ressources. Cette machine de 1 000 personnes à demeure chaque jour (membres de l’Institut lui-même, chercheurs d’autres tutelles comme le CNRS, l’INSERM ou l’université) possède un restaurant interentreprises et loue des locaux à des structures ainsi que des start-up.

 

Ouverture à la concurrence. 2011 : ouverture à la concurrence du marché de l’analyse de l’eau. La fin de ce tarif réglementé signifie des prix divisés par quatre. “Alors que la recherche touchait le sommet mondial chez nous, regrette Mathieu Sidrot, directeur du développement de l’Institut Pasteur de Lille, il a fallu arrêter notre principale et historique source de revenus. Sinon, nous risquions de tout perdre !” Quel paradoxe…

Mathieu Sidrot se voit donc assigner la mission de redonner à l’Institut des moyens financiers. «Les dons et legs ont été nos premiers recours, c’est d’ailleurs le sens de cette récente opération avec le groupe scolaire de Somain : sensibiliser les jeunes à nos métiers et à la philanthropie, explique-t-il. Le public répondait à hauteur d’un million d’euros l’an, mais il restait 70% à couvrir. Les autres voies ? Les contrats de recherche et la vente de notre expertise. Nos dépenses vont pour 20 à 25% à la structure elle-même, et 75 à 80% à la mission. Les subventions couvrent les frais de la structure, le reste, c’est la mission. Les dons vont à la recherche, rien d’autre, question de déontologie. En un an et demi nous avons progressé de 1 à 3 M€.»

 

Cote d’amour exceptionnelle. Trois axes ont été définis pour développer la collecte, appuyés sur une cote d’amour du public exceptionnelle2 : mieux faire connaître le contenu des recherches, multiplier par dix le nombre de donateurs et, enfin, étoffer les liens avec les entreprises. «Les financements privés étaient très limités, remarque Mathieu Sidrot. Nous jouons sur la proximité avec la population. Et avec succès, car l’excellence de notre recherche engendre la confiance. Nos thématiques de travail parlent : lutter pour le mieux-vieillir de la population. Il faut toucher d’autres réseaux, pour leur donner envie de devenir mécènes ou partenaires. Notre activité profite aux acteurs économiques locaux, notre structure offre des aspects fiscaux intéressants3 et notre notoriété mondiale est bénéfique à la région. Nous n’avons donc pas encore épuisé toutes nos cartouches.»

 

Pour plus d’informations sur les dons et les legs : www.pasteur-lille.fr – Contact : mathieu.sidrot@pasteur-lille.fr

 

1. Voir le superbe ouvrage La Passion d’épauler dédié à Albert Calmette, aux éditions Du Quesne (30 € sur Internet).

2. 41% des personnes interrogées attribuent la note de 9/10 ou 10/10 à l’Institut Pasteur de Lille.

3. L’Institut Pasteur de Lille est une fondation reconnue d’utilité publique.

 

 

D.R.

M. Sidrot a reçu un don de 4 000 € des mains des responsables du collège Pasteur de Somain, via une double opération (à Lille et à Somain) à caractère pédagogique à laquelle ont participé des collégiens motivés par la recherche.