L’homme au coeur de la Favi

Il n’y a pas de performance sans bonheur. Il n’y a pas de bonheur sans performance. » Au terme de sa visite de l’entreprise Favi (Fonderie atelier du Vimeu), Nicole Klein, la préfète de Picardie, avait bien retenu le slogan de l’entreprise.

Implantée à Hallencourt depuis 1957, la Favi, c’est 400 salariés et 70 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2013, dont 43% à l’export. Les investissements représentent 3% du chiffre d’affaires et la formation, environ 4,5% de la masse salariale.

Elle est certifiée QSE (Qualité sécurité environnement) et vise pour 2015 la certification QSEE, incluant les réductions d’énergie.

Diversification
Le secteur automobile – qui se porte bien en ce moment – représente 80% du chiffre d’affaires de la société. Les fourchettes de boîtes de vitesses ont fait la renommée de la Favi. L’entreprise en fabrique 13 millions pour une cinquantaine de modèles différents. Elle est leader sur ce marché. Au sein de son usine sont aussi produits des rotors et elle collabore pour d’autres secteurs : adduction d’eau, aéronautique, électricité, santé… Pour le domaine de la santé, la Favi fabrique par exemple des poignées de porte dont l’alliage en laiton réduit sensiblement la transmission des microbes. Elles sont aussi installées dans des écoles. « C’est une vraie valeur ajoutée », précise Dominique Verlant, le directeur de l’usine. Côté management, la Favi met ses salariés au cœur de son activité : « Nous souhaitons avoir des hommes et des femmes bien formés pour accompagner les processus de fabrication de plus en plus complexe et pour porter l’entreprise vers le haut », poursuit le directeur. Ces hommes et ces femmes sont mis en relation avec les clients : « On ne vit que par et pour le client, aime à rappeler à l’envi Dominique Verlant. Des équipes sont dédiées à un client ou à un gros marché. En général, plus à un client. Chez nous, il y a peu de hiérarchie. Le lien est direct entre les équipes et les clients. »

L’initiative récompensée
Les employés sont invités à prendre des initiatives et surtout à les mettre en action pour toujours gagner en productivité et en sécurité. Via le Prix des parrains, certains sont mis à l’honneur et peuvent ainsi obtenir des primes. Dans un laboratoire, les pièces sont testées avec rigueur avant de passer en production. Par exemple, il faut un mois et demi pour attester qu’une fourchette de boîte de vitesses pourra résister à 300 voire 400 000 km. Entre la conception et la fabrication d’une fourchette de boîte de vitesses, il se passe environ six mois. À l’admiration de la préfète face au travail des fondeurs, Dominique Verlant répond « Fondeur, c’est un métier, Ils ont du mal à quitter leur métier. Il y a de la magie, de la création dans leur métier. »