L’hébergeur déménage et se prépare à une croissance à grande vitesse

Spécialisée dans le cloud, Scalair s’apprête à voir son développement accélérer fortement dans les prochaines années. L’entreprise basée à Hem prend donc ses dispositions en conséquence, à commencer par un agrandissement de ses locaux.

Georges Lotigier est le dirigeant de Scalair.
Georges Lotigier est le dirigeant de Scalair.

 

D.R.

Georges Lotigier est le dirigeant de Scalair.

Créée fin 2013 par Georges Lotigier, Scalair n’a cessé de grandir depuis. Et compte bien franchir un grand cap dans les prochaines années : de 4,2 M€ de chiffre d’affaires en 2015, l’entreprise prévoit de passer à 10 M€ en 2016 et vise les 50 M€ d’ici 2020. Une très forte croissance qui va s’accompagner d‘un effort de communication, promet Georges Lotigier, qui veut “se donner les moyens de faire de Scalair un acteur connu du secteur”. Opérateur de cloud “de proximité“, Scalair met un point d’honneur à offrir à ses clients la garantie d’un “cloud souverain“, avec des données stockées en France et bénéficiant d’un maximum de protection. “Aujourd‘hui, c’est important pour les entreprises se savoir où sont stockées leurs données. Nous louons des salles blanches dans six data centers en France, où nous installons nos serveurs, avec un haut niveau de sécurité. Les données sont répliquées en temps réel dans plusieurs data centers, éloignés d’au moins 250 km. En cas de catastrophe naturelle par exemple, tout est sauvegardé, et en cas de panne d’électricité ou de réseau, nous garantissons une continuité, ou une reprise très rapide, de l’activité. Enfin, nous n’avons recours qu’à des logiciels de sécurité français : ce sont les meilleurs et ils garantissent une indépendance totale face à des acteurs étrangers.”

 

Souplesse de l’offre. Mais au-delà de cet aspect sécuritaire, l’offre de Scalair est avant tout intéressante pour sa très grande scalabilité, insiste Georges Lotigier. Soit la capacité d’adapter très facilement le stockage disponible aux besoins du client, en fonction de son développement. Un modèle très souple, sans engagement, qui permet aux entreprises hébergées par Scalair d’être accompagnées dans leur montée en puissance, sans s’inquiéter de l’espace dont elles auront besoin. “Une start-up, par exemple, peut avoir besoin de très peu d’espace pendant un certain temps, puis décoller d’un coup et nécessiter énormément de place. Notre modèle s’adapte à leur développement et leurs besoins, c’est un positionnement unique dans le secteur“, affirme Georges Lotigier. La clientèle de Scalair s’articule autour de deux secteurs d’activité. “Nous avons différents profils d’entreprises, explique Georges Lotigier. D’une part, des PME ou des ETI dont nous gérons surtout les systèmes d’information. Ce peut être des entreprises comme Camaïeu, Top office ou Immochan, ou des associations comme les Papillons blancs ou la Sauvegarde du Nord. Mais nous hébergeons également des sites marchands, comme celui de Norauto.

 

Vers la croissance. Forte de ses atouts technologiques, Scalair entend donc bien prendre peu à peu davantage de place dans le paysage régional et hexagonal. Physiquement d’abord, avec un nouveau siège à quelques encablures de l’ancien, à Hem. Le nouveau bâtiment, qui devrait s’étendre sur quelque 2 000 m², sera à même d’abriter les équipes étoffées de Scalair, qui cherche à recruter quinze personnes cette année. Mais aussi en occupant le terrain bien loin de Hem : courant 2016, le rachat d’une entreprise en Picardie est d’ores et déjà en cours de finalisation. Réalisant 4 M€ de chiffre d’affaires, l’entreprise, dont le nom n’est pas encore communiqué, compte aujourd’hui une quinzaine de salariés. Ensuite, Scalair compte gagner la Capitale, puis Rennes et Lyon, pour mailler davantage le territoire hexagonal. Des investissements conséquents, concède le dirigeant, mais que Scalair est en mesure d’assumer seule. Aucune levée de fonds n’est prévue pour le moment, même si Georges Lotigier n’exclut pas d’y avoir recours… “à un moment où l’on voudra accélérer encore plus fort“.