L’expérience au service de l’initiative

Willy Trolet s’est appuyé sur son expérience professionnelle pour créer sa propre entreprise. Il a ainsi lancé Man et co’cars, son garage automobile à l’été 2014. Installée dans le quartier de la gare, l’enseigne fait petit à petit son trou dans le tissu économique local.

Sous l’impulsion de Willy Trolet, Man et co’cars se développe progressivement, sans bruler les étapes.
Sous l’impulsion de Willy Trolet, Man et co’cars se développe progressivement, sans bruler les étapes.
D.R.

Sous l’impulsion de Willy Trolet, Man et co’cars se développe progressivement, sans bruler les étapes.

Créer son entreprise, Willy Trolet avait cette idée qui lui trottait en tête depuis plusieurs années mais sage, il a préféré acquérir de l’expérience avant de se jeter à l’eau.  La mécanique automobile est un domaine qui l’a toujours passionné et attiré. Dès l’âge de 14 ans, il est entré dans le cycle de l’apprentissage. Il a décroché ses diplômes puis intégré la vie professionnelle. Plus d’une vingtaine d’années plus tard, il a senti que le moment était venu pour mettre à profit ses acquis et ouvrir son propre garage : « Je voulais concrétiser une vieille envie mais je ne voulais pas partir la fleur au fusil. J’ai effectué une étude de marché.  Je souhaitais m’installer sur le secteur de la gare à Bruay-la-Buissière car il s’agit d’un lieu en pleine redynamisation. Le commerce s’y développe, il y a du passage… Les arguments ne manquaient pas », explique Willy Trolet. Constatant que la demande existe,  il s’est donc mis en quête d’un local qu’il finira par dénicher au cœur même du quartier. Le bâtiment dispose d’une surface de 300 m², l’idéal pour débuter. Parallèlement, il s’est rapproché de la Chambre des métiers et de la plateforme Artois initiative pour glaner de précieux conseils. Le dossier ficelé Man et co’cars pouvait ouvrir sereinement ses portes à l’été 2014. « J’ai eu de la chance qu’une boulangerie s’installe juste à côté de mon atelier. C’est le relais promotionnel  le plus efficace qui soit… De nombreuses personnes s’y arrêtent chaque jour et forcément, elles découvrent par la même occasion l’existence du garage », constate Willy Trolet.

Développer sa polyvalence. Ce dernier réalise tous types d’interventions et sur toutes les marques. Les grosses réparations ne lui font pas peur. Il s’est notamment spécialisé dans le changement de courroies de distribution. L’intéressé insiste sur la nécessité d’instaurer une relation de confiance avec le client. Cela nécessite de pratiquer des prix au plus juste et bien entendu, il ne faut pas se tromper lors d’une intervention : « Vous n’avez pas le droit à l’erreur forcément, d’où l’importance d’être capé. Il faut diagnostiquer les bonnes pannes », précise-t-il.

Le projet n’a pas laissé insensible les instances institutionnelles puisque Willy Trolet a été éligible au dispositif régional DRAC, destiné aux demandeurs d’emploi créateurs d’entreprise. Man et co’cars a, en 2 ans d’existence, parcouru un sacré bout de chemin, à tel point que Willy Trolet ne regrette pas son ancienne vie de salarié. Certes les charges sont parfois pesantes mais créer a permis à notre mécano d’accroître sa polyvalence…  il a ainsi acquis des savoirs en matière de gestion, de comptabilité… Par ailleurs, il apprécie notamment le contact avec les clients, un aspect qu’il ne connaissait pas à l’époque où il travaillait pour le compte d’un patron.

 Willy Trolet ne manque guère de sollicitations et soucieux de transmettre ses connaissances et de s’appuyer sur un soutien, il a recruté depuis quelques semaines un apprenti. Enfin,  la place commence à manquer dans son atelier et il n’est pas exclu que dans un proche avenir l’entreprise intègre des locaux plus vastes, notamment pour proposer des véhicules d’occasion.