L’Epinorpa et le Crédit agricole signent un accord de prêt

à un moment clé de son développement, l’Epinorpa vient d’obtenir le soutien du Crédit agricole pour renégocier une partie de sa dette et s’offrir la possibilité de continuer à oeuvrer pour le logement minier. Un contrat de prêt de 120 millions d’euros vient d’être signé entre les deux parties. Explications.

Michel Faroux (à gauche) et Jean-Pierre Kucheida ont signé le contrat de prêt qui permettra à l’Epinorpa de rembourser son emprunt obligataire.
Michel Faroux (à gauche) et Jean-Pierre Kucheida ont signé le contrat de prêt qui permettra à l’Epinorpa de rembourser son emprunt obligataire.

 

Michel Faroux (à gauche) et Jean-Pierre Kucheida ont signé le contrat de prêt qui permettra à l’Epinorpa de rembourser son emprunt obligataire.

Michel Faroux (à gauche) et Jean-Pierre Kucheida ont signé le contrat de prêt qui permettra à l’Epinorpa de rembourser son emprunt obligataire.

Il y a dix ans, après une longue bataille commencée au début des années quatre-vingt avec la visite de François Mitterrand à Lens, l’Epinorpa était créée et reprenait la gestion d’un ensemble de 62 000 logements miniers. “Après de nombreuses péripéties en 1997, le gouvernement Jospin et l’Assemblée nationale ont autorisé la reprise du patrimoine immobilier de Charbonnages de France par l’Epinorpa”, a rappelé Jean-Pierre Kucheida, maire de Liévin. L’histoire s’est terminée quelques mois plus tard par l’assentiment du gouvernement d’Edouard Balladur. “La question avait été tranchée et est restée ainsi.”
Dès 2002, lors de la création de l’Epinorpa, il était prévu un emprunt obligataire d’un montant de 458 millions d’euros. “A l’époque, nous n’avions pas d’argent et avons dû emprunter la totalité de la somme pour pouvoir faire cette acquisition”, s’est souvenu Jacques Vernier, maire de Douai, qui s’était battu aux côtés de ses homologues du bassin lensois. Il fut convenu que cet emprunt serait remboursé à 80% en 2014 par l’intermédiaire de ressources propres, les 20 millions restants devant l’être via un nouvel emprunt. “Nous avons sanctuarisé les fonds nécessaires au remboursement des 80% : ces fonds sont placés sur un compte bancaire”, a précisé Jean-Pierre Kucheida.
Ainsi, deux ans avant l’échéance de 2014, l’Epinorpa a accumulé la trésorerie nécessaire au remboursement de sa dette qui sera d’ailleurs entièrement remboursée dès 2013.

120 millions d’euros. Jean- Pierre Kucheida, président de l’Epinorpa, et Michel Faroux, directeur général adjoint du Crédit agricole Nord de France, ont donc officialisé un contrat de prêt de 120 millions d’euros. “Le Crédit agricole est une des principales banques de la région. Nous comptons plus d’un million de clients dans le Nord-Pas-de-Calais et notre accord de crédit s’élève à plus de 20 milliards d’euros”, a rappelé Michel Faroux, juste avant d’apposer sa signature sur ce contrat de prêt qui permettra à l’Epinorpa de refinancer une partie de son emprunt obligataire.
La majorité du financement de la banque est destinée à l’immobilier. La banque distribue dans le même temps un peu plus de 200 millions d’euros de crédit aux collectivités. Et Michel Faroux d’ajouter : “Malgré la crise, nous sommes toujours là et je suis particulièrement heureux de mettre un point final à ce dossier après deux années de travail.” En accordant ce crédit, la banque régionale se place en accompagnateur des projets de l’Epinorpa.
Le crédit consenti par le Crédit agricole permettra à l’Epinorpa de rembourser complètement son emprunt, tout en lui permettant de poursuivre ses actions de développement. Les 120 millions d’euros qui viennent d’être empruntés par l’organisme le sont au taux de 4,5% sur 21 ans. “Le Crédit agricole fait confiance à notre organisme. Il connaît notre bonne santé financière et ne nous a pas demandé de garanties par rapport à cet emprunt”, a souligné Jean- Pierre Kucheida qui, à l’issue du conseil d’administration précédant la signature de ce contrat de prêt, a cédé sa place de président de la Soginorpa à Jacques Vernier.