L’engagement associatif, une valeur perdue ?
Dans le cadre d’une conférence-débat, la Jeune Chambre économique d’Arras (JCEA) a souhaité aborder le thème de l’engagement associatif en invitant Léonce Déprez, ancien président national de la Jeune Chambre économique.
L’engagement associatif : une valeur reconnue. En 2014, l’engagement associatif a été reconnu grande cause nationale afin de mettre en avant les quelque 16 millions de bénévoles engagés dans diverses associations, ainsi que les 1,8 million de salariés œuvrant au sein de celles-ci. Cette décision constitue une nouvelle étape dans la politique mise en œuvre pour soutenir le mouvement associatif, faciliter le bénévolat et ainsi favoriser l’emploi au sein de l’économie sociale et solidaire. Cette reconnaissance permet de sensibiliser les jeunes aux enjeux de cet engagement au service des autres, qui, depuis la loi de 1901 pour les associations, constitue une chance pour le pays, mais aussi doit être un pilier du modèle social et républicain.
La Jeune Chambre économique, tremplin pour agir. Comme l’a souligné Jérôme Decorte, président de la JCEA, «la Jeune Chambre économique est reconnue d’utilité publique par décret du 10 juin 1976. Elle a pour mission de donner aux jeunes des opportunités de développer leurs talents de leaders, la prise de responsabilité sociale, l’esprit d’entreprise et la solidarité afin de contribuer à des changements positifs. En France c’est 3 000 jeunes de 18 à 40 ans qui unissent leurs forces pour mettre en place des actions afin d’impacter leur territoire et leur communauté. Chaque année, 600 actions sont menées sur le plan national dans cinq domaines d’actions : agir pour l’emploi, développer l’économie, aménager son territoire, préserver la planète et être solidaire.»
Léonce Déprez, un homme engagé. En sa qualité d’ancien chef d’entreprise, président national de la Jeune Chambre économique et élu de la République, Léonce Déprez a fait part de sa vision de l’engagement. Il a présenté son parcours de citoyen engagé au sein de la Jeune Chambre économique française où il a participé à la reconversion du bassin minier : création de zones industrielles où se sont implantées de grandes entreprises étrangères. «A l’époque, 600 000 emplois étaient menacés par la fermeture des mines. Aujourd’hui le contexte et les chiffres ont quelque peu changé, mais l’idée reste la même : mener un combat pour que l’économie française et européenne rayonne, crée de l’emploi et sorte de cette spirale où le chômage est toujours plus important.» Comme il l’a souligné, «nous devons nous battre pour les autres et continuer à mener au sein des Jeunes Chambres économiques des réflexions sur l’avenir en étant force de proposition.»