L’EFAP fait du digital le pivot de ses enseignements

L’EFAP fait du digital le pivot de ses enseignements
Le basculement définitif dans le numérique est l’une des priorités de l’EFAP.

Le basculement définitif dans le numérique est l’une des priorités de l’EFAP.

L’école des managers de la communication a mis en place pas moins de huit MBA, portant la durée de formation de quatre à cinq ans. Une réorganisation intervenue fin janvier après le rachat, l’été dernier, d’EDH, le groupe propriétaire de l’établissement.

Tout est dans la nouvelle appellation de l’EFAP. L’Ecole des métiers de la communication devient l’Ecole des nouveaux métiers de la communication.  Le terme “nouveaux” véhicule tous les changements actuellement en cours au sein de l’école de communication et dont les premiers effets s’observent déjà à l’EFAP Lille Europe, le campus nordiste du réseau. La nouvelle identité visuelle, dominée par un noir ébène censé rehausser le prestige de la marque “EFAP”, en dit long sur l’ambition affichée : devenir la référence de la formation en communication. L’un des principaux axes de la réorganisation : le basculement définitif dans le numérique. L’école veut faire de ses futurs diplômés des professionnels rompus aux technologies numériques (Internet, réseaux sociaux, mobiles, etc.), lesquelles technologies transforment aujourd’hui les métiers de la communication. Mais aussi des managers capables d’accompagner au sein des organisations ce que l’on appelle à l’EFAP le “big bang” digital. Pour  conduire ce virage vers le digital, l’école vient de recruter Vincent Montet, spécialiste du numérique dans l’enseignement supérieur. Le Nord-Pas-de-Calais, qui vit en ce moment une révolution numérique, est appelé à devenir une pièce maîtresse dans la stratégie du Groupe EDH, propriétaire de l’EFAP. Le nouveau directeur de la stratégie digitale du groupe est d’ailleurs attendu en février à Lille pour signer un partenariat avec “des institutions régionales” autour de projets portant sur le digital. “Le Nord fait partie de nos priorités“, fait savoir Amin Khiari, un ancien diplômé de l’ESSEC à qui Denis Huisman, le fondateur de l’EFAP, a cédé les rênes de l’ensemble du groupe EDH l’été dernier. “Aujourd’hui, moins de 30 % de nos diplômés travaillent dans la relation presse. La plupart travaillent dans le digital et l’Internet“, affirme Amin Khiari.   

Axe majeur de la nouvelle réorganisation : la durée de la formation prolongée d’un an. Dès la rentrée 2015, les étudiants qui entreront à l’EFAP en sortiront non plus après quatre ans d’études mais après cinq ans. Ils seront dotés d’un MBA, managers en communication. Il faut voir dans ce passage au bac + 5 la volonté de se conformer au système LMD en établissant un équivalent avec les grandes écoles d’ingénieurs et de management. “Communiquer aujourd’hui est infiniment plus complexe qu’il y a dix ou vingt ans parce que le monde lui-même est devenu complexe, indique Amin Khiari. Il faut donc plus de temps pour former les professionnels de la communication.” Les huit premiers MBA créés balaient la palette des spécialités des trois écoles du groupe : la communication avec l’EFAP, le journalisme avec l’EFJ et le management de la culture avec l’ICART.

Autre axe de la réorganisation : le renforcement de l’international. Désormais, les études en 4e année se feront exclusivement en anglais, avec la possibilité d’un séjour de six mois à l’étranger. En plus de son campus new-yorkais, l’EFAP envisage d’ouvrir un nouveau site de de formation en Asie ou en Orient. Certes, “le monde change et l’EFAP aussi“, résume Amin Khiari. Toutefois, la marque EFAP ne se départit pas de “ce qui fait son ADN” : “la proximité avec les entreprises et le fait que l’enseignement est assuré non pas par des profs mais par des professionnels restent inchangés“, affirme-t-il. La marque EFAP, qui a un demi-siècle d’histoire derrière elle, revendique aussi son caractère professionnalisant : désormais de la 1re  à la 5e année les diplômés cumuleront 21 mois de stage en entreprise.