L’Edhec poursuit son développement à l’international

En juin 2010, l’Edhec implantait son majestueux campus rue Verte, à Croix. Une étape supplémentaire dans le rayonnement international que veut se donner l’école depuis plus de dix ans. A l’approche d’une nouvelle rentrée universitaire, Richard Simonin, nouvellement élu à la présidence du conseil d’administration du groupe, et Olivier Oger, directeur général, ont souhaité faire le point sur la stratégie de l’école. En juin 2010, l’Edhec implantait son majestueux campus rue Verte, à Croix. Une étape supplémentaire dans le rayonneme

Olivier Oger, directeur général du groupe Edhec, et Richard Simonin, président
Olivier Oger, directeur général du groupe Edhec, et Richard Simonin, président

 

Olivier Oger, directeur général du groupe Edhec, et Richard Simonin, président

Olivier Oger, directeur général du groupe Edhec, et Richard Simonin, président

Depuis une dizaine d’années, l’Edhec mise son développement sur l’international. Le groupe est déjà installé à Londres et Singapour et a implanté récemment un campus à Paris. Au coeur de cette stratégie, un modèle entrepreneurial devenu sa marque de fabrique. Sur les 75 millions d’euros de budget annuel, l’Edhec reçoit 5% de subventions (ministère de l’Education, Chambre de commerce…), 62% proviennent des scolarités, et le reste, des entreprises. Un budget multiplié par quatre en dix ans (budget 1998 : 18 millions) et qui tire sa force de son indépendance comme l’explique Richard Simonin, président du conseil d’administration du groupe depuis février 2012 : “Notre indépendance financière nous permet de maîtriser notre destin.” Olivier Oger, à la tête de l’Edhec depuis 23 ans – un record de longévité dans les business school françaises – poursuit : “33% de notre budget proviennent des entreprises. C’est un taux beaucoup plus élévé que dans les autres écoles de commerce. Sur les 75 millions d’euros de fonctionnement, 12 sont consacrés à la recherche (dont 8 relèvent du sponsoring, ndlr).” Chaque année, 600 diplômés sortent de l’école, 32% d’entre eux trouvent un premier poste à l’étranger. Il y a une dizaine d’années, un conseil sans rôle juridique mais composé d’entrepreneurs venus du monde entier a été imaginé pour évaluer les réalisations à l’international et réfléchir aux étapes à venir. Plus récemment, en 2011, un Ethic Board, composé lui aussi de dirigeants, a été créé. “Cela fait de nous une institution très armée face à la concurrence française et mondiale” explique Richard Simonin, pour finir : “Ce que nous nous apprêtons à faire reste dans la lignée de ce que nous avons déjà entrepris : être une grande marque de business school mondiale.” Un cercle très restreint dans lequel l’Edhec espère maintenir sa place.

Accélérateur de visibilité”. Mais ce qui fait la notoriété d’une business school, c’est sans conteste son classement. A la troisième place des écoles de commerce françaises et en tête en termes de diversité des étudiants pour son MBA (master of business administration), l’Edhec doit encore faire sa place dans les classements mondiaux. “Le mètre étalon en matière de classement, c’est le MBA, notamment le classement du Financial Times et de The Economist. C’est là-dessus que les écoles sont classées et surtout, c’est ce que regardent les entreprises. Depuis deux ans, notre MBA commence à être reconnu et arrive à maturité”, détaille Richard Simonin.

Quels projets ? L’Edhec compte développer de nouveaux projets sur le campus régional, notamment avec son incubateur, l’Edhec Young Entrepreneurs, qui a déjà vu naître 20 entreprises pour 60 emplois créés. Dès la rentrée prochaine, l’école proposera un cours spécifique sur le commerce et le digital. Sous le nom de “Retail Management Center”, l’Edhec a imaginé un pôle d’expertise internationale. Autre nouveauté : la création du “Family Business Center”, un centre de ressources de formation et d’expertise pour les entreprises familiales. Actuellement, les entreprises régionales françaises font appel à des centres étrangers pour répondre à leurs questions de gouvernance ou de finance. Comment former son successeur ? Y a-t-il une gouvernance particulière ? Comment financer son développement ? Une équipe dédiée, sous l’impulsion de Benoît Arnaud, directeur de l’Edhec Management Institute, répondra aux dirigeants régionaux par des formations. “Aujourd’hui, 70% des stagiaires que l’on reçoit en formation continue sont originaires d’entreprises familiales”, rappelle Benoît Arnaud. L’Edhec poursuit son développement en toute discrétion mais avec assurance.