L’EDHEC Business School réforme son BBA

 

“Une longue histoire“. C’est en ces termes qu’Olivier Oger, directeur général de la business school lilloise, qualifie le programme post-bac, lancé pour la première fois en 1998 avec l’ESPEME et qui, depuis le printemps 2014, était devenu BBA EDHEC pour harmoniser les offres de formations du groupe. Depuis sa création, plus de 6 000 jeunes ont été diplômés, dont plus de la moitié occupent maintenant un poste à vocation internationale. Un succès pour l’EDHEC Business School qui franchit aujourd’hui une nouvelle étape en lançant un diplôme unique offrant une multiplicité de parcours sur trois continents (Europe, Asie, Amérique) et en répondant aussi aux exigences des entreprises en matière de profils internationaux et opérationnels. Sur quatre années, les étudiants pourront choisir entre quatre cursus : BBA EDHEC Global Business, BBA EDHEC Management, BBA EDHEC Trilingue et BBA EDHEC Online. Le Global Business sera dispensé à Lille ou Nice, mais aussi à l’ULCA (Los Angeles) et à Nanyang Business School (une des plus grandes universités de Singapour, ndlr), avec une immersion totale des étudiants qui alterneront périodes de cours et stages longs. Le BBA EDHEC Management, conçu pour les étudiants avec une forte ambition à l’international, propose les filières d’apprentissage et d’entrepreneuriat ainsi qu’une expérience obligatoire à l’étranger d’un semestre minimum. Le BBA Trilingue est actuellement composé de deux branches – “chinese studies” et “latin american studies” –, mais devrait rapidement s’ouvrir à une autre langue. La 4^e année sera en immersion totale dans une université chinoise ou d’Amérique latine. Quant au BBA Online, essentiellement à destination du public extérieur et, pour une faible minorité, d’internes, il est déjà dispensé à une soixantaine de sportifs de haut niveau. “Nous venons de recruter des artistes !” s’enthousiasme Olivier Oger, pour poursuivre : “Nous avons voulu changer le fonctionnement habituel des BBA, en juxtaposant les parcours plutôt que de proposer une filière avec différentes options.” À la rentrée prochaine, 720 places seront ouvertes, avec un objectif affiché de 1 000 places dès 2020. Le BBA est accessible par concours PASS¹ sur dossier d’excellence. “Les critères de sélection ont été revus à la hausse, notamment le niveau d’anglais. Nous pensons aussi qu’il faut revoir le contenu du concours – comme nous l’avons fait pour le cursus grande école –, mais certainement pour la rentrée 2017“, poursuit Olivier Oger.

Nombreux partenariats. Que ce soit avec plus de 95 écoles dans le monde et près de 120 entreprises en France, l’EDHEC Business School tire sa force et sa compétitivité dans des liens de qualité noués avec le tissu économique. Si l’EDHEC a fait l’objet de polémiques cet été concernant ses frais de scolarité, Olivier Oger tient à rassurer : “C’est la troisième année où nous n’augmenterons pas nos tarifs. La scolarité des quatre années de BBA coûte 36 900 € et 46 500 € pour le parcours Global Business. Nous poursuivons également notre système de bourses sur critères sociaux (pour les familles ayant un quotient familial inférieur à 18 000 €) et attribuons 9 200 € de bourses pour les mentions ‘très bien’ au bac et 3 700 € pour les mentions ‘bien’.” Huit étudiants ont d’ailleurs été accueillis sur le campus de Lille en quasi-gratuité. Sur un budget annuel de 92 millions d’euros en 2015, 8,5 millions ont été consacrés aux bourses (dont 1,5 pour les bourses au mérite).

1. Concours destiné aux élèves de terminale (des sections ES, S, L et STMG, et leurs équivalents à l’étranger) ainsi qu’aux étudiants en 1^re année d’études supérieures.

ENCADRE

Ils sont diplômés du BBA EDHEC, et après ?

− 63% des diplômés poursuivent leurs études en universités et grandes écoles en France et à l’étranger.

− 26% travaillent à l’international, dans 28 pays différents.

− En 2014 : 529 diplômés, 12 nationalités.

− 25% ont des fonctions en commercial/développement commercial ; 17% en marketing/communication ; 10% en banque ; 10% en comptabilité/contrôle de gestion ; 9% en conseil financier/audit ; 8% en direction d’unité d’exploitation ; 7% en conseil, 6% en ressources humaines, 5% en achats/chaîne logistique et 3% dans le digital.