L’arrêt des Eurostaren gares de Lille et Calais-Frethun
Au nom du groupe élus “majorité présidentielle” au Conseil régional, Philippe Rapeneau, par ailleurs président de la communauté urbaine d’Arras, a souhaité alerter les ministres français concernés par la restriction éventuelle des arrêts des Eurostar en gares de Lille et Calais-Frethun.
Un différend entre La Belgique et la Grande-Bretagne. En effet, un différend diplomatique oppose la Belgique et la Grande-Bretagne sur les contrôles douaniers en gare de Bruxelles qui, faute de solution, pourrait avoir comme conséquence “la suppression pure et simple de la desserte de Calais, qui doit déjà subir la suppression des arrêts Eurostar de la ligne Paris-Londres. Quant à la desserte de Lille, ce sont près des deux tiers des arrêts qui seraient menacés, avec les conséquences que cela entraînerait pour les 400 usagers quotidiens qui empruntent cette ligne pour se rendre à leur travail à Bruxelles”.
Cette inquiétude fait suite à des déclarations de Guillaume Pépy, président de la SNCF, parues dans la presse en février qui font craindre une diminution du nombre d’arrêts des Eurostar en gare de Lille-Europe.
Arnaud Vanhelle, représentant du collectif d’usagers Train Life de plus de 400 navetteurs réalisant quotidiennement le trajet entre Bruxelles et Lille, s’est adressé à Siim Kallas, commissaire européen chargé des transports, vice-président de la Commission européenne : “les conséquences directes de ce désaccord se font déjà sentir pour les usagers avec la suppression de la vente des billets plein tarif Eurostar entre Bruxelles et Lille depuis le 20 février 2012, ainsi qu’avec le renforcement des contrôles d’identité en gare de Bruxelles-Midi, appartenant pourtant à l’espace Schengen.”
Recherche d’une solution. Alertés par les usagers, les élus ont fait part de leur inquiétude auprès des ministres français concernés : Alain Juppé, ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et européennes, et Thierry Mariani, ministre auprès du ministre de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, chargé des Transports.
Comme l’exprime Philippe Rapeneau, “nous avons bien conscience que le problème soulevé par les autorités britanniques est réel. Mais, à l’évidence, la solution qui consiste à supprimer les dessertes françaises n’est pas la bonne solution. Outre les usagers, elle viendrait pénaliser l’ensemble du territoire régional, son attractivité et les efforts importants, en particulier financiers et en termes d’investissements, faits par les collectivités et notamment le Conseil régional”. Tout en indiquant que “toute solution passe par un accord au niveau des gouvernements britannique, belge, auquel la France doit s’associer”.
L’association Train Life complète son propos, convaincue “que la Commission européenne peut jouer un rôle déterminant pour trouver une issue favorable au conflit qui ne remette pas en cause la fréquence des trains entre Lille et Bruxelles, et plus généralement la mobilité dans cette Eurorégion”.
Il est clair qu’il existe un risque réel qui ne pourra trouver sa solution qu’à travers la mobilisation de la diplomatie et une compréhension respective entre les pays concernés.