L’ambassadeur des métiers qui recrutent

Impulsée par le Pôle métropolitain de l’Artois, l’opération «Osons nos talents» a été lancée dans diverses villes de l’Artois. Le principe consiste à mobiliser des entreprises qui peinent à recruter, mais aussi des centres de formation, et de permettre aux visiteurs de tester ces métiers porteurs.

Tester un métier permet de savoir s’il nous convient.
Tester un métier permet de savoir s’il nous convient.

Des entreprises, notamment dans l’industrie, peinent à recruter alors que, paradoxalement, le taux de chômage est élevé. Partant de ce constat, le Pôle métropolitain de l’Artois lance de nouvelles expérimentations pour mettre en adéquation l’offre et la demande d’emploi. Dans cette optique, il s’est appuyé sur le PLIE (Plan local pour l’insertion et l’emploi) de l’arrondissement de Béthune, pour initier «Osons nos talents». «On réunit en une journée et en un même lieu des professionnels et des organismes de formation. Tous évoluent dans des filières porteuses, en quête de main-d’œuvre. Au total, une vingtaine d’ateliers est ouvert au public et chacun peut tester les différents métiers», explique Pascal Lefèvre, chargé de mission au sein du PLIE. Le dernier rendez-vous s’est tenu à Bruay-la-Buissière, le 17 avril dernier. Restauration, hôtellerie, services à la personne, numérique, industrie ou encore bâtiment, de nombreux secteurs d’activité éprouvent des difficultés à recruter. Bien souvent, ces professions souffrent de préjugés. «’Osons nos talents’ est là aussi pour tordre le cou aux idées reçues. Les métiers de l’industrie ont évolué, bien souvent ils exigent l’utilisation de machines à commande numérique…», précise Pascal Lefèvre. Pour pourvoir les postes, bien souvent les entreprises sont obligées de revoir leurs exigences à la baisse et doivent former en interne les personnes retenues, la motivation devenant le principal critère de sélection.

Essayer, c’est l’adopter

Présenter le métier, permettre aux gens de manipuler et d’essayer les outils restent les meilleurs moyens d’attirer des recrues potentielles. «Chaque stand s’appuie sur des témoignages de stagiaires. Ces derniers parlent de leur métier et ont souvent les arguments pour convaincre», souligne Pascal Lefèvre. «Osons nos talents» sert aussi à présenter et tester des métiers innovants, ainsi, un fablab a exposé les technologies liées à l’impression 3D qui ouvre aujourd’hui de nouvelles perspectives de carrière. Au total, l’opération a permis de toucher 400 personnes. Parmi elles, des demandeurs d’emploi qui sont souvent suivis par le PLIE, des étudiants, mais aussi des personnes salariées désirant se lancer dans une démarche de reconversion. D’autres rendez-vous seront programmés dans les prochains mois dans l’Artois. «Osons nos talents» complète l’offre de services du PLIE, qui a aussi une mission d’accompagnement des  entreprises qui souhaitent recruter et s’implanter sur l’arrondissement de Béthune. «On fait une présélection et on propose des candidatures», insiste Pascal Lefèvre. Le PLIE propose aussi un accompagnement  pour introduire des clauses d’insertion dans les marchés publics. En 2017, cela s’est traduit par un volume de 110 000 heures.