L’agglo de Lens Liévin «En action» pour se développer

Trop souvent, le bassin minier et l’agglomération lensoise restent marqués en raison de leur passé industriel et d’un taux de chômage relativement élevé malgré les efforts. Pour enrayer cette spirale et donner un nouveau visage au territoire, les élus ont mis en place le projet «En action». «Cela faisait plusieurs années que nous planchions sur ce dossier. Nous avons consulté les forces vives de l’Agglomération, afin de définir des axes prioritaires et bâtir un programme visant à créer une dynamique positive pour les années à venir», résume Sylvain Robert, président de l’Agglomération. Celle-ci, par ses statuts, dispose de certaines compétences : l’assainissement, la politique de l’eau, les déchets ou encore le développement du haut débit. «Il y a aussi des politiques plus volontaristes, avec des actions complémentaires à nos statuts et sur lesquelles nous souhaitions mettre l’accent, les priorités sur des points qui mettent notre territoire en action.» Des groupes de travail mêlant techniciens, élus et partenaires ont permis d’élaborer un document présentant le projet du territoire qui se décline autour de grands axes. Et Sylvain Robert de préciser que «cinq enjeux prioritaires ont été clairement identifiés avec des objectifs bien précis : bouger dans le but de faciliter la mobilité des habitants et des entreprises ; travailler en accompagnant les habitants vers l’emploi ; rassembler en rendant plus lisibles les actions et mettre en valeur la culture du territoire tout en favorisant le vivre-ensemble ; habiter en pilotant la stratégie de rénovation et de construction de logements ; respirer en améliorant le cadre de vie et faire passer le territoire du noir au vert».

Spirale vertueuse

Le programme «En action» a pour but de déterminer une identité commune et de donner un cadre fédérateur. «Nous devons poser les jalons pour permettre à notre territoire de se développer, à la population de trouver des emplois, aux entreprises de disposer des conditions favorables à leur développement», précise le président de la communaupole de Lens-Liévin. L’Agglomération s’inscrit également dans une démarche d’écoute et de dialogue, tout en s’ouvrant aux acteurs du territoire, qu’ils soient du secteur public ou privé. Pour réussir son pari, elle pourra s’appuyer sur différents pôles de compétitivité (numérique culturel, développement des éco-entreprises et écoactivités, sport santé bien-être). «Le Cd2e est le plus ancien des pôles de l’Agglomération, il dispose aujourd’hui d’une renommée internationale. Éco-entreprises, écomatériaux : on vient des quatre coins du monde pour observer ce qui se passe sur le territoire.» Sur le terrain, cela se concrétisera par une série d’actions à court, moyen et long terme. «Nous allons continuer à développer nos pôles de compétitivité, mettre en place des dispositifs structurants, notamment reprendre la zone franche, dans le cadre du dispositif proposé par l’État.» L’Agglomération souhaite également investir dans des bâtiments et des parcs «en blanc» pour proposer des solutions qui n’existent pas sur le territoire : «L’idée est de créer une offre sans forcément attendre la demande.» L’exemple d’Hitachi qui s’intéresse au territoire dans le cadre du cluster «Option public» est très parlant. Deux solutions s’offrent alors au territoire, «soit se préparer et anticiper les besoins, soit attendre et voir les projets se développer ailleurs», insiste Sylvain Robert.
124 actions regroupées en 49 actions plus globales réparties sous trois axes majeurs (l’innovation, la coopération et un concept d’archipel urbain) ont d’ores et déjà été identifiées. Reste que le projet «En action» ne fonctionnera que si les entreprises se l’approprient. Le territoire lensois se met donc en capacité de créer des conditions optimales en faveur du développement des entreprises, de la création d’emploi… Une spirale vertueuse.