L’avenir de l’usine Bonduelle de Maizey en suspens

L’annonce est tombée comme un coup de tonnerre le 29 août. La marque spécialiste de légumes Bonduelle explique faire face à «une baisse structurelle de la consommation de salade fraîche en sachet en France et en Allemagne aggravée par le contexte inflationniste, et à la concurrence accrue des marques de distributeurs.» Cette dégradation continue des ventes évaluée à 15 % en sept ans en France a conduit la direction à engager un projet visant à «protéger la pérennité de l’entreprise», «préserver l’emploi» et «privilégier l’accélération des activités autour du marché de traiteur frais.» Concrètement un «redimensionnement» de «Bonduelle Frais France» est à l’étude autour d’un allégement des structures siège mais également de la cessation d’activité pour le site meusien de Saint-Mihiel avec la recherche d’un repreneur.

Le site de Saint-Mihiel exclu du projet de reprise

À Saint-Mihiel, l’emprise de 27 000 m2 dont 8 000 m2 pour l’usine est donc en vente. Dans le même temps, une négociation exclusive avec Les Crudettes, société du groupe LSDH pour la reprise de son activité de salade en sachet en France est lancée alors qu’une négociation exclusive avec Taylor Farms est opérée pour la reprise d’activité en Allemagne. Toutefois, l’usine meusienne en est exclue. Elle devrait fermer ses portes au printemps 2025. Des discussions avec les partenaires sociaux sont actuellement menées avec la volonté pour Bonduelle de proposer «des solutions de reclassement en interne ou en externe.» En prenant cette décision, l’enjeu est de préserver l’emploi et de privilégier l’accélération des activités autour du marché de traiteur frais pour le groupe français dont l’activité salade en sachet représente 7 % du chiffre d’affaires global.

A.M.