L’autoconsommation collective, une Response adaptée

Initié en octobre 2020, le projet Response touche à sa fin, dans le quartier de la Fontaine d’Ouche à Dijon. Modèle européen d’autoconsommation collective, il implique aussi bien la collectivité, les bailleurs sociaux, que les habitants.

Le programme européen Response intègre des panneaux solaires sur les toits des bâtiments et, grâce à l’autoconsommation, transforme le rapport à l’énergie à l’échelle du quartier de la Fontaine d’Ouche à Dijon. (©Christian Dubarry-Dijon métropole)
Le programme européen Response intègre des panneaux solaires sur les toits des bâtiments et, grâce à l’autoconsommation, transforme le rapport à l’énergie à l’échelle du quartier de la Fontaine d’Ouche à Dijon. (©Christian Dubarry-Dijon métropole)

Lancé le 1er octobre 2020, le projet Response a peu à peu fait évoluer les usages énergétiques du quartier de la Fontaine d’Ouche à Dijon. L’objectif consiste à transformer le quartier en véritable référence environnementale à l’échelle européenne, grâce à une enveloppe de 20 millions d’euros délivrée par l’Union européenne. « Nous avons répondu à un appel à projet européen avec l’ambition de répondre à 100 % des besoins énergétiques du quartier à énergie positive, grâce à une production sur place et une meilleure gestion de l’énergie grâce aux données » rappelle Jean-Patrick Masson, Vice-président de la métropole du Grand Dijon, délégué à la transition écologique, aux déchets, aux énergies ou encore à la rénovation thermique des bâtiments.

L’opération d’autoconsommation collective, sur laquelle repose Response, porte sur plusieurs bâtiments, dont 487 logements et sites publics du quartier. Au total, plus de 1 000 habitants sont impliqués dans ce projet qui fait la part belle à la participation citoyenne.

Une transformation qui touche à sa fin

Dans les logements, les habitants sont devenus des acteurs à part entière de la gestion de l’énergie, avec une réduction des charges à la clé, du chauffage en particulier. Les bailleurs sociaux Orvitis et Grand Dijon Habitat ont ainsi équipé les logements de thermostats intelligents, de radiateurs et de détecteurs de fumée connectés. Le système régulera la température automatiquement et se mettra automatiquement en veille en cas d’absence. « L’installation de panneaux solaires sur les toits est en cours, retardée par des questions d’ordre administratif. L’idée est d’utiliser ces panneaux innovants pour qu’ils servent aussi de garde-corps. »

Le programme européen Response intègre des panneaux solaires installés en ombrière sur la voirie et, grâce à l’autoconsommation, transforme le rapport à l’énergie à l’échelle du quartier de la Fontaine d’Ouche à Dijon. (©François Weckerlé-Dijon métropole)

L’énergie solaire se trouve au cœur du dispositif puisque déjà, l’école élémentaire Buffon est équipée et dispense une puissance qui couvre les besoins de l’établissement et qui sert en été à alimenter ceux du quartier. « Nous avons aussi mis 200 mètres de panneaux en ombrière sur la voirie et l’école Colette dispose également de ses panneaux depuis fin 2023. » Les travaux devraient s’achever en mars 2025.

Response ouvre des portes

Un premier retour d’expérience devrait être réalisé en fin d’année 2024, mais pour l’heure, l’élu est convaincu. « L’autoconsommation collective fonctionne dans sa logique de production et de consommation dans le quartier. » Les leçons de l’expérimentation servent à installer certains dispositifs dans d’autres quartiers de la ville, mais aussi dans d’autres villes françaises et européennes afin d’essaimer largement. « On apprend beaucoup par rapport au programme initial. Tout ne se fait pas comme nous l’avions pensé au début. L’engagement de la population a bien fonctionné, les gens se sont saisis du projet, ils y ont vu leur intérêt. » Grâce à Response, Dijon Métropole a pu, plus facilement, s’inscrire dans d’autres programmes comme celui des 100 villes européennes neutres en carbone d’ici 2030 ou encore devenir capitale européenne 2026 de la transition énergétique.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert