Transfrontalier

L’attractivité luxembourgeoise se renforce dans le Grand Est

Dans sa récente enquête sur la démographie régionale, l’Insee met en évidence l’attractivité toujours plus importante des zones transfrontalières. Le Luxembourg fait quasiment la course en tête.

Baisse générale dans les départements lorrains de la population depuis 2015. Depuis cette période, l’ex Lorraine a perdu 16 000 habitants (- 0,12 % par an) pour afficher aujourd’hui au compteur quelque 2 325 020 habitants tandis que celle du Grand Est demeure stable avec 5 561 287 habitants (chiffres au premier janvier 2021). 

Constat établi par l’Insee dans sa livraison de fin d’année dernière de son enquête démographique. Un focus particulier est réalisé sur l’attractivité des zones frontalières. Bilan des courses : l’attractivité du Luxembourg et de la Suisse est toujours plus importantes.


Attractivité étendue

«Près de la frontière luxembourgeoise, le dynamisme démographique est important sous l’effet d’une attractivité résidentielle», assure l’Insee. Entre 2015 et 2021 la population croît fortement dans des villes telles que Haucourt-Moulaine en Meurthe-et-Moselle (+ 2 % par an), «alors qu’elle diminuait de 0,2 % entre 2010 et 2015.» Même cas de figure pour Tressange en Moselle. 

Sa population croît de 2,4 % sur la période 2015-2021 contre 1 % au cours des cinq années précédentes. L’aspirateur Luxembourg souffle de plus en plus fort. «L’attractivité luxembourgeoise s’étend même dans les communes plus éloignées de la frontière. La population d’Ennery et de Marange-Silvange en Moselle, situés à une quarantaine de kilomètres de la frontière augmente respectivement de 2,3 % et 1,5 % par an entre 2015 et 2021.» 

Un phénomène identique est observé à la frontière suisse dans le Haut-Rhin. A contrario, la population recule à la frontière belge tout comme à celle allemande autour de Forbach et Sarreguemines.