Aménagement

L'ancien abbatoir rénové

Un nouvel ensemble de 170 logements est récemment sorti de terre à Saint-Quentin. Sur la friche de l'ancien abattoir municipal, ce nouveau lieu de vie apporte de la mixité sociale et se compose d'un immeuble collectif pour les seniors, de 30 pavillons individuels familiaux avec jardin et d'une résidence sociale d'accompagnement gérée par Coallia. L'ensemble du programme représente un investissement de 14 millions d'euros.

(de g à dr.) Arnaud Richard, Directeur général de l'association Coallia, Frédérique Macarez, maire de Saint-Quentin et Freddy Grzeziczak, président de l'Opal, dévoilent la plaque qui inaugure la résidence sociale de 120 logements dénommée Gisèle Halimi.
(de g à dr.) Arnaud Richard, Directeur général de l'association Coallia, Frédérique Macarez, maire de Saint-Quentin et Freddy Grzeziczak, président de l'Opal, dévoilent la plaque qui inaugure la résidence sociale de 120 logements dénommée Gisèle Halimi.

Réhabiliter les friches et leur redonner une seconde vie, tel est le défi qui s'impose aujourd'hui aux collectivités territoriales. D'autant plus que le zéro artificialisation nette l'impose de plus en plus et que la construction de logements sociaux est une nécessité. C'est ainsi que le projet de transformer une friche urbaine en un lieu de vie avec davantage de mixité sociale est né à Saint-Quentin, sur le site de l'ancien abattoir municipal, rue Cocteau. Le groupe Édouard Denis, promoteur immobilier, a sollicité l'Opal dans le cadre d'un programme en Vente en l'état futur d'achèvement (VEFA). En tout, 170 logements ont été construits.

Quartier en transformation

« Nous parlons ici d'une friche en état de délabrement, site de l'ancien abattoir municipal érigé en 1893, reconstruit après guerre en 1923, puis abandonné à partir de 2005, rappelle Frédérique Macarez, maire de Saint-Quentin. Ce lieu est resté abandonné quasiment 20 ans, même si en 2012 l'Ehpad des Bords de Somme est arrivé. Ce quartier du Faubourg d'Isle est peut-être celui qui dispose du plus de crédits en matière de réhabilitation avec la salle du Casino, l'ancienne mairie annexe qui a été démolie, le nouveau square de la 2e-DB, le parking Charles-Foucauld, la résidence Samuel Paty et bientôt l'inauguration de l'écoquartier du maréchal Juin. »

La maire salue un projet de mixité sociale composé d'un immeuble collectif de 20 logements sociaux adaptés pour un public senior, 30 maisons individuelles du T3 au T5 et une résidence sociale de 120 logements dont une résidence accueil de 85 logements, une pension de famille de 35 logements et 300 m² d'espaces collectifs (bureaux, salles collective et polyvalente, laverie, lingerie, sanitaires...). Cette résidence sociale destinée à accueillir un public fragile, porte le nom de Gisèle Halimi et sera gérée par l'association Coallia.

Les nouveaux logements ont été livrés en septembre dernier aux résidents.

« Nous n'étions pas présents dans le département à Saint-Quentin, nous sommes très présents à Laon et à Soissons mais ici c'est une première et c'est une bonne chose d'inaugurer une résidence sociale, explique Arnaud Richard, Directeur général de Coallia. La résidence sociale a un rôle fondamental dans l'ensemble de la chaîne de logements. » Il rappelle par ailleurs que Coallia emploie 230 personnes dans l'Aisne dans une diversité de métiers dont l'accompagnement social pour les personnes les plus fragiles.

Dans ce nouveau quartier, plusieurs nouvelles rues ont aussi été créées : les allées Olympe de Gouges et Joséphine Baker et la rue de la Fraternité. L'Opal, qui a été à la manœuvre pour réaliser les travaux, y signe un projet d'envergure à Saint-Quentin, ville où elle n'était pas présente jusqu'ici. « Avec la résidence Raspail, ce projet marque l'arrivée de l'Opal à Saint-Quentin, notre office ayant vocation à être présent partout dans l'Aisne y compris dans la plus grande ville du département, rappelle Freddy Grzeziczak, président de l'Opal. Nous créons de la mixité sociale, nous redonnons une fonction à cette friche avec un projet d'envergure et nous sommes soutenus financièrement. » 

L'ensemble du projet se monte à 14 millions d'euros dont 804 000 € de l’État, 200 000 € du Département et 532 900 € d'Action Logement. Deux emprunts de 6,3 M€ respectivement d'Action Logement et de la Caisse des Dépôts et Consignations ont aussi été réalisés.

Un nouveau quartier à la mixité sociale affirmée, est né sur la friche urbaine de l'ancien abattoir municipal de Saint-Quentin.