L’agroalimentaire réunit en convention
Le pôle de compétitivité Vitagora vient d’obtenir le renouvellement de sa labellisation. Une confiance renouvelée dans l’association professionnelle agroalimentaire qui organise, le 6 avril, la première édition de son Vita’Connect, une convention dédiée à l’innovation alimentaire et la compétitivité de la filière.
Plus de 13 000 salariés évoluent au sein de la filière agroalimentaire en Bourgogne-Franche-Comté, deuxième industrie régionale. Dans une région où la gastronomie fait figure de porte-drapeau, la filière se réunit au sein de Vitagora, association professionnelle qui fédère 660 membres. Créée il y a dix-sept ans, elle bénéficie du statut de pôle de compétitivité. Un statut renouvelé récemment par l’Etat pour une durée de trois ans.
Forte de cette confiance confirmée, Vitagora organise la première convention totalement dédiée à l’innovation alimentaire et à la compétitivité des entreprises de la filière. Le 6 avril, près de 500 participants représentants 16 pays se donnent rendez-vous au Palais des Congrès de Dijon. « Ce sera l’occasion de capter de grands comptes susceptibles de s’installer en Bourgogne-Franche-Comté » souriait Christophe Breuillet, directeur de Vitagora, en annonçant l’évènement.
Echanges multiples
Au programme de ce rendez-vous, une conférence consacrée à l’alimentation de demain, portée par Nicolas Bricas, chercheur au Cirad, centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement. Les ateliers qui ponctueront la journée mettront l’accent sur l’innovation à travers les édulcorants et la réduction du sucre, les emballages durables, les alternatives protéiques ou encore le rôle du consommateur dans la co-conception. Alors que Vitagora mène un diagnostic sur les risques propres à la filière agroalimentaire en Bourgogne-Franche-Comté, un dernier atelier abordera la problématique question des défis du management intergénérationnel.
Une année stratégique
A côté de ce nouvel évènement qui mettra l’accent sur l’innovation, l’un des cinq axes prioritaires identifiés par Vitagora, l’association entend s’atteler aussi à quatre autres champs d’action comme l’accompagnement des acteurs dans leur transition écologique afin de réduire leur impact environnemental tout en restant viable. « La filière a augmenté ses effectifs de 1,9% mais c’est en dessous de son potentiel » a regretté Dorothée Cornilleau, responsable services à la filière agroalimentaire de Vitagora. Elle a également insisté sur l’importance stratégique de valoriser les métiers et le secteur pour répondre aux pénuries de recrutement.
L’internationalisation, avec une mission en Thaïlande ou encore en Pologne en 2023, remplira le quatrième axe stratégique tandis que l’enjeu de l’attractivité territoriale participe, pour sa part, au cinquième axe. « Nous avons vocation et l’ambition de devenir la Silicon Valley de l’agroalimentaire avec un écosystème qui donne envie de développer des produits et des services » a conclu Christophe Breuillet. En cherchant un rayonnement mondial et avec des évènements comme Vita’Connect, le pôle de compétitivité espère capter des start-ups, des laboratoires de recherche ou encore des grands comptes à la recherche d’un écosystème capable de les aider au quotidien.
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert