L’AFPA lance un village de solutions pour ses stagiaires
Les AFPA ont de plus en plus de mal à remplir leur formation. Pour les lever les freins, l’AFPA de Dijon-Chevigny-Saint-Sauveur a inauguré ce 8 novembre son village des solutions.
En temps normal, l’AFPA de Dijon-Chevigny-Saint-Sauveur accueille entre 600 et 1 000 personnes au sein de son panel d’une vingtaine formations. Les offres vont du bâtiment à la sécurité en passant par les fonctions support, la restauration, les aides à domicile, les raccordements de réseau ou la mécanique de cycles. Pourtant, depuis 2023, les AFPA peinent à trouver les stagiaires qui occuperont les places financées par les acteurs publics comme le Conseil régional. « En 2023, au niveau national, près de 4 000 places financées n’ont pas trouvé de stagiaires en face. A Chevigny-Saint-Sauveur, cela représente une quarantaine de places non pourvues, toutes formations confondues » explique Cécile Amiot, directrice du seul AFPA de Côte-d’Or.
De plus, entre 8 et 10 % des personne suivant une formation abandonnent en cours de route. Face à ce constat, L’AFPA a voulu faire évoluer ses pratiques au niveau national, pour levers les nombreux freins rencontrés par les stagiaires. En Côte d’Or, l’antenne dijonnaise a donc sollicité 14 organismes pour créer et inaugurer son village des solutions, ce 8 novembre. « Notre cœur d’activité reste la formation mais via le village des solutions, nous nous entourons d’un réseau de partenaires pour aider nos stagiaires », souligne Cécile Amiot.
Collaborer pour accompagner
Ainsi, la CPAM a signé une convention de partenariat. « Elle tient des permanences afin de promouvoir le bilan santé gratuit ou la complémentaire santé gratuite mais aussi des solutions sur le reste à charge optique ou dentaire, constate la directrice de l’AFPA de Dijon. Les publics que nous avons en formation n’utilisent pas les droits auxquels ils peuvent prétendre donc la CPAM est heureuse d’aller à leur rencontre. »
L’organisme de formation a également constaté que les stagiaires renonçaient à se présenter en formation ou abandonnaient en cours de route à cause de freins périphériques. « Ils ont des problèmes de mobilité pour rejoindre l’AFPA ou des problèmes de logement. Certains dorment dans leur voiture. Ils peuvent aussi avoir des difficultés de garde d’enfants, d’addictions ou encore d’accès au numérique. » Souvent, les stagiaires potentiels ont un projet en amont de la formation mais ces freins les empêchent d’intégrer l’AFPA.
Une multitude de solutions
C’est pourquoi, le village des solutions de l’AFPA de Dijon – Chevigny-Saint-Sauveur prend en compte la problématique mobilité avec le garage solidaire Cric & Co. Celui-ci viendra sur place pour faire un diagnostic des voitures des stagiaires. En ce qui concerne les difficultés de logement, l’AFPA s’est s’associé à Action Logement. L’organisme apporte des réponses avec des places dans son parc immobilier mais aussi sa solution Visale pour les cautions.
A côté de l’ADIE, du CIDFF, de la maison des adolescents ou encore de la SEDAP, BGE accompagnera les stagiaires qui souhaiteraient se lancer dans un projet de création d’entreprise. « Nous nous positionnons comme un guichet unique pour nos stagiaires avec une diffusion de l’information et un accès privilégié à ces partenaires. En parallèle, notre pôle accompagnement fera le lien entre nos stagiaires, leurs besoins et nos partenaires. Nos équipes travaillent à identifier les difficultés car, parfois, nos stagiaires n’osent pas les exprimer », conclut Cécile Amiot.
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert