Deuxième phase du programme « Territoires d’industrie »
L’aéronautique rayonne en Hauts-de-France
À l’occasion de la présentation de la deuxième phase du programme « Territoires d’industrie », le directeur du site Airbus Atlantic de Méaulte a évoqué la bonne santé de la filière aéronautique et les perspectives de recrutement en 2024.
« Dans notre pays, l’industrie est essentielle. Elle est vectrice d’emplois et de valeur ajoutée »,
assure Thierry Masse, directeur du site Airbus Atlantic de Méaulte. Ce
dernier illustre son propos en évoquant la crise sanitaire de 2020 qui a
provoqué l’arrêt total de la filière aéronautique. « Nous avons immédiatement vu l’impact sur les emplois mais aussi sur l’économie locale »,
pointe-t-il.
Un contexte anxiogène dont le secteur est sorti plus vite que prévu. « Les carnets de commandes sont pleins », confirme Thierry Masse évoquant les 21 Rafale, les 84 Falcon et les 8 500 avions Airbus commandés. « La France est le seul pays avec les États-Unis à pouvoir produire un avion de ligne dans son ensemble sur son territoire. L’aéronautique est un secteur d’avenir qui représente 10% de l’emploi industriel français », ajoute-t-il. En Hauts-de-France, l’aéronautique rassemble quelques 120 acteurs, TPE comme grands groupes, pour près de 10 000 emplois et 460 millions d’euros de chiffre d’affaires (hors Safran et Airbus).
Des perspectives fortes de recrutements
En 2023, la filière aéronautique des Hauts-de-France a recruté 1 000 nouveaux collaborateurs. « Cette année nos besoins pourraient être même supérieurs à ce chiffre, nos métiers sont de nouveau en tension », confie Thierry Masse. Sur le premier semestre 2024, le secteur cherchait à recruter 420 personnes, majoritairement sur des postes d’ajusteurs-monteurs (279) ou encore de managers de production, de préparateurs méthode et de responsables QHSE. « Les Hauts-de-France comptent des acteurs majeurs et peuvent s’enorgueillir d’avoir un écosystème très riche. Nous sommes d’ailleurs la première région pour la production d’éléments stratégiques que sont les sous-ensembles complexes », insiste Thierry Masse.
Une filière d’avenir
Responsable de 2,5% des émissions de CO2 à l’échelle mondiale, la filière a fait de la transition environnementale une priorité. « L’aéronautique est le premier secteur à s’être fixé comme objectif d’atteindre la neutralité carbone à l’échelle mondiale en 2050. Nous nous sommes engagés dans un travail de fond pour produire un avion propre », rappelle Thierry Masse.
Avant cette échéance, l’aviation aura trois étapes clés à franchir avec le renouvellement des flottes utilisant à 50% du carburant durable, l’arrivée en 2020 d’un avion dont les émissions seront en baisse de 30% et en 2025 de l’avion à hydrogène. « Il est important de mener toutes les actions utiles pour répondre aux enjeux industriels d’aujourd’hui et de demain. Nous avons de très belles années devant nous », conclut le directeur du site Airbus Atlantic de Méaulte.