Environnement

L’AE rend son avis à propos de Cigéo

Réunie le 13 janvier dernier en visioconférence, l’Autorité environnementale (AE) a délivré son avis sur le projet d’enfouissement des déchets nucléaires Cigéo.

(c) : Préfecture de Meuse. Le laboratoire souterrain de Bure, ici lors de la visite de la préfète de la Meuse Pascal Trimbach en septembre dernier, accueillera les déchets nucléaires les plus dangereux de l'Hexagone
(c) : Préfecture de Meuse. Le laboratoire souterrain de Bure, ici lors de la visite de la préfète de la Meuse Pascal Trimbach en septembre dernier, accueillera les déchets nucléaires les plus dangereux de l'Hexagone

Dans un document de 56 pages, l’AE a détaillé son avis à propos du projet Cigéo jugé peu précis au vu de ses multiples risques. En clair, les principaux enjeux identifiés sont les suivants : la sécurité après fermeture du site de stockage ; le risque de dissémination de la radioactivité dans l’environnement notamment aquatique ; la préservation de la santé humaine du fait du risque de dispersion chronique ou accidentelle de substances radioactives dans l’air, les sols ou les eaux et de leur absorption par inhalation ou ingestion et finalement la protection des milieux naturels et de la biodiversité.

Cet avis détaillé s’inscrit en effet dans le cadre la demande de DUP (déclaration d’utilité publique) déposée en août et mise en ligne en novembre par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra). Étant le maître d'ouvrage principal du projet, cette dernière dispose en effet de deux mois pour répondre aux incertitudes relevées par l'AE.

Un site meusien de stockage des déchets nucléaires

Porté par l’Andra, le projet Cigéo a pour objectif de stocker dans des installations souterraines (à 500 mètres de profondeur) les déchets produits par les activités nucléaires en France. Il sera en mesure d’enfouir des déchets de haute activité et de moyenne activité à vie longue et ce, pour plusieurs dizaines de milliers d’années. Localisé à Bure, le futur centre de stockage est actuellement en phase de demande de déclaration d’utilité publique avant d’entamer celle d’autorisation de création. Son exploitation est par ailleurs prévue à l’horizon de 2035.