L'activité économique en zone euro freine la Bourse de Paris

La Bourse de Paris a terminé en légère hausse jeudi mais a rendu la plupart de ses gains du début de séance après de nouveaux signaux montrant une faiblesse dans les économies en France et en Allemagne. 

L'indice vedette CAC 40 a fini en progression de de 0,22% à 8.179,72 points. En début de séance, il avait établi un nouveau record à 8.229,25 points. Mercredi, il avait reculé de 0,48% après la chute du titre Kering. Le groupe français de luxe avait averti mardi que son chiffre d'affaires baisserait "de l'ordre de 10%" au premier trimestre sur un an. 

Le début de séance en nette hausse jeudi, dans le sillage de la performance des marchés américains mercredi, a été remis en cause après la publication des indicateurs d'activité PMI pour les pays de la zone euro en mars. 

Si les chiffres agrégés sont conformes aux prévisions, les données pour les deux principales économies de la zone euro, l'Allemagne et la France, ont été plus mauvaises qu'attendu. "La tendance est loin d'être encourageante pour l'avenir", a commenté Norman Liebke, économiste pour la Hamburg Commercial Bank (HCOB), cité dans le communiqué de S&P Global, qui a fait l'étude.

Les données économiques du jour aux Etats-Unis ont elles continué à montrer que le combat contre l'inflation n'est pas terminé, estime Anne Beaudu, gérante obligataire d'Amundi.

Or les "tensions inflationnistes persistantes", constituent "l'inquiétude du marché depuis le début de l'année", décrit-elle. 

Mercredi, le président de la banque centrale américaine (la Fed) Jerome Powell s'était montré "rassurant" sur la volonté de l'institution de baisser ses taux directeurs en 2024, mais la Fed a revu à la hausse sa prévision d'inflation et de niveau de taux en 2025 et 2026, rappelle Mme Beaudu. 

La banque centrale américaine a relevé ses taux à 11 reprises entre mars 2022 et juillet 2023 pour tenter de juguler l'inflation.

Worldline revoit sa gouvernance

Le spécialiste français du paiement Worldline (+4,03% à 10,46 euros) a annoncé jeudi l'arrivée de Wilfried Verstraete à son conseil d'administration avant de soumettre en juin sa nomination au poste de président à l'assemblée générale du groupe, qui a connu une année noire en 2023.

ADP se séparera de son PDG après les JO

Aéroports de Paris de son côté gagnait 0,65% à 124,40 euros. 

Matignon a annoncé mercredi que le PDG d'ADP Augustin de Romanet sera maintenu dans ses fonctions jusqu'aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris mais pas au-delà.

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