L'accord SNCF sur les fins de carrière n'est "pas satisfaisant", Bruno Le Maire convoque le PDG
Bruno Le Maire a convoqué le PDG de la SNCF dans les prochains jours pour qu'il "rende des comptes" après un accord passé avec les syndicats sur les fins de carrière, qualifié jeudi de "pas satisfaisant" et "provocant"...
Bruno Le Maire a convoqué le PDG de la SNCF dans les prochains jours pour qu'il "rende des comptes" après un accord passé avec les syndicats sur les fins de carrière, qualifié jeudi de "pas satisfaisant" et "provocant" par le ministre de l'Economie et des Finances.
"J'ai en partie avec d'autres, la tutelle de la SNCF, notamment la tutelle financière. Un accord est signé qui engage effectivement les équilibres de la réforme des retraites et les équilibres financiers de la SNCF. Je n'ai pas été averti", s'est désolé M. Le Maire, interrogé sur BFMTV/RMC.
Le 22 avril, les quatre syndicats représentatifs de la SNCF ont signé avec la direction un accord sur les fins de carrière des cheminots, une unanimité rare au sein du groupe ferroviaire public qui a permis d'éloigner la menace d'une nouvelle grève des contrôleurs lors des ponts du mois de mai.
L'accord, fustigé par la droite qui l'accuse de contourner la réforme des retraites, prévoit entre autres une amélioration du dispositif de retraite anticipée, en particulier pour les cheminots ayant occupé des postes à la pénibilité avérée.
Le ministre a convoqué le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou "dans les tous prochains jours" pour qu'il lui "rende des comptes sur cet accord qui donne un sentiment de deux poids deux mesures et qui est très provocant pour beaucoup de nos compatriotes qui travaillent dur et qui ont accepté la réforme des retraites".
"Je tiens à ce qu'il m'explique comment il finance cet accord qu'il a conclu avec les syndicats sans que nous soyons avertis", a déclaré Bruno Le Maire. "Cet accord n'est pas satisfaisant à mes yeux et il y a eu un dysfonctionnement (...) il pose des problèmes financiers", a-t-il asséné.
Le ministre a rappelé que l'Etat avait aidé la SNCF à rééquilibrer ses comptes avec 35 milliards d'euros de reprise de dette en 2018 et qu'il était "en droit" de lui demander des comptes.
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