Kits d’hybridation, VUL et sport automobile

Créée en 2013 et installée à Lesquin, l’entreprise est dirigée par Ludwig Czelecz. Elle mise sur la recherche et le développement en matière de véhicules hybrides (utilitaires et compétition) et prévoit de s’installer dans le technopole mobilité du Valenciennois.

Ludwig Czelecz a le projet de s’installer dans le technopole mobilité avant la fin de cette année.
Ludwig Czelecz a le projet de s’installer dans le technopole mobilité avant la fin de cette année.

Ingénieur en conception mécanique, sorti de Polytech’Lille, Ludwig Czelecz, Lillois de 33 ans, est également amateur de sport automobile en monoplace et sur circuit. En lançant Green Tech Engineering, un bureau d’études qui fait beaucoup de R&D, il a cherché à concilier les deux dans la foulée de ses études. Le jeune chef d’entreprise apparaît très discret dans un domaine (l’hybridation des véhicules, la recherche dans l’énergie et les matériaux) où il a d’ailleurs déposé des brevets. Aujourd’hui, son entreprise travaille dans deux directions : l’utilitaire léger et le sport automobile. L’un de ses objectifs est d’amener de l’innovation dans le secteur de l’utilitaire : «Ces véhicules sont surtout vus pour un aspect fonctionnel qui prend le pas sur l’innovation.» Le projet consiste à développer, à l’horizon 2019, un kit d’hybridation pour ces VUL, dont les moteurs passeraient de thermique à thermique/électrique. «Depuis trois ans, explique-t-il, on fait de la conception et de la fabrication de véhicules en petites séries, soit dans le domaine du sport automobile professionnel, soit en réalisant, pour de grands constructeurs, des prototypes de démonstration et de tests de véhicules utilitaires légers, ce que l’on appelle des lab cars.» Ludwig Czelecz précise que sa société réalise l’ensemble du véhicule, sauf la boîte de vitesses, le moteur et la carrosserie. L’innovation, ajoute-t-il notamment, se loge dans le stockage et la gestion de l’énergie, la «chaîne électrique» et la réalisation de kits à partir de produits existants. Le chiffre d’affaires vient, à 75% environ, de l’activité de bureau d’études et de production, à 10% de la R&D pure et à 15% dans le projet de réalisation de sa propre marque dans le domaine de la compétition automobile d’endurance, sans doute pour 2020 ou 2021.

En expansion

À ce jour, GTE compte huit personnes. Ses activités sont encore à Lesquin, dans le Centre régional de transport. Mais, au début de cette année, le siège a été transféré à Transalley, à Famars, près du site universitaire et de recherches du Mont-Houy, au sud de Valenciennes. Transalley, c’est, rappelons-le, le technopôle dit des «mobilités innovantes et durables», dont l’aménagement se poursuit. Le projet est d’emménager dans des locaux neufs avant la fin 2018 et de poursuivre le développement de la partie recherche et développement ainsi que la conception de prototypes. En attendant, le dirigeant continue de faire grandir la jeune société. Il a ainsi acquis une société de sept personnes en 2017 et, plus récemment, une soufflerie.