Kai Axamitt, le sport bien-être à Metz
Allemand, trilingue, imprégné de culture française, tombé sous le charme de Metz, Kai Axamitt a créé, après quinze années passées en tant que salarié dans des firmes internationales, un micro-studio dédié au renforcement musculaire par électrostimulation. En deux ans, l’entreprise Mandoo a rencontré son public : des dirigeants de société, des cadres, des travailleurs urbains, n’ayant pas forcément le temps de faire du sport. 15 minutes, une fois par semaine : c’est le créneau défini.
Converser avec Kai Axamitt, c’est l’entendre parler avec finesse et passion de Metz. L’Allemand, dont les origines mènent à Stuttgart, évoque avec cœur et enthousiasme la cité mosellane : «Dans mon parcours, j’ai souvent connu des grandes villes. Je suis marié avec une Française, Céline. Quand nous nous sommes installés à Metz, ma vie a radicalement changé. J’en apprécie la taille humaine. Ici, je ne me déplace plus qu’en vélo ou presque.» Dans ses responsabilités professionnelles successives dans le domaine commercial et du marketing, chez Michelin, Euromaster, Saturn…, le diplômé de l’université de Bayreuth, a une trajectoire d’itinérant, de Munich à Karlsruhe en passant par Kaiserslautern et Paris. Sportif ayant pratiqué le football, la course à pied et le tennis, il a été, comme tant d’autres, rattrapé par un mal de dos, devenu handicapant dans le quotidien. «Des amis m’ont parlé d’une méthode novatrice. D’un entraînement par électrostimulation musculaire permettant un travail sur le corps entier.» La société Mandu, du groupe Kaufmann, ayant lancé le concept en 2012 à Linz en Autriche, s’est depuis développée en Allemagne. Dans ces deux pays, plus de 200 000 personnes utilisent ce coaching d’un type différent.
Une clientèle urbaine pressée
Le testant avec succès sur lui-même, Kai Axamitt décide de l’implanter dans sa ville d’adoption, Metz, en 2018, mettant sur orbite son entreprise Mandoo. Il décrit le concept : «L’EMS – Electro-Myo-Stimulation – repose sur l’électrostimulation du muscle. Un appareil déclenche la contraction des muscles en utilisant des impulsions électriques. Ces faibles signaux sont absolument inoffensifs. L’EMS fait partie de l’univers de la kinésithérapie et du sport de haut niveau depuis des décennies.» 15 minutes, 1 fois par semaine, sur rendez-vous : c’est le timing de Mandoo. Kai Axamitt poursuit : «La musculature est tonifiée dans son ensemble en ménageant les articulations. Cela permet également de perdre de la masse grasse en la transformant en masse musculaire, du poids, de renforcer le dos, de protéger la colonne vertébrale. C’est valable pour tout simplement maintenir sa forme et sa vitalité, façonner sa silhouette, gagner de l’énergie pour le travail. Ce à tout âge.» La méthode Mandoo s’articule autour d’un programme personnalisé, d’un suivi professionnel et régulier grâce à l’analyse par bio-impédance et sous la surveillance d’Alexandre Tommasini, coach diplômé d’État, pratiquant l’athlétisme de haut niveau, avec une sélection en équipe de France. Rue Lothaire, à Metz, c’est donc un micro-studio dédié à l’EMS qui accueille son public. Quels sont-ils ces adhérents ? Kai Axamitt décrypte leur profil : «Une clientèle urbaine, dont beaucoup de cadres, de chefs d’entreprise, de commerciaux. En somme, des personnes a l’emploi du temps chargé. Suffisamment pour ne pas pouvoir consacrer des heures et des heures à une activité sportive. Pour cela, le créneau de 15 minutes est idéal pour eux.»
La règle du trèfle à 4 feuilles
Mandoo reste avant tout une petite structure : «Dans la salle, il y a trois personnes maximum. Deux adhérents et le coach. Cela confère à l’activité un caractère convivial voire intimiste. On peut venir en solo, entre amis, en couple. L’EMS est adaptée à une personne en fauteuil roulant, au handicap en général.» Si durant le confinement, Mandoo a fermé ses portes, comme l’ensemble des salles de sport, elle a depuis repris son rythme de croisière. L’avenir, Kai Axamitt le dessine avec une ambition raisonnée : «Le projet de développement est d’ouvrir à terme des structures à Thionville, à Nancy, une seconde à Metz. L’essentiel est de conserver cette proximité.» Si son mal de dos, finalement à la genèse de cette aventure entrepreneuriale, a aujourd’hui quasiment disparu, lui donne une clé pour le bien-être : «Je parle souvent de trèfle à 4 feuilles comme 4 principes de base : l’EMS, la pratique d’une seconde activité sportive, une bonne hygiène de vie, une alimentation équilibrée. Nous ne sommes pas des sportifs de haut niveau. J’ai repris le tennis, cela ne m’empêche pas de manger de la viande, de déguster une bière ou d’apprécier un apéritif. Vivons d’abord et avant tout.»