JO-2024: le relais olympique lancé à Marseille avec un geste de solidarité pour l'Ukraine

Entamé au sommet de l'emblématique basilique Notre-Dame de la Garde, le relais de la flamme olympique a terminé jeudi sa première journée en France au stade Vélodrome, autre symbole de Marseille, après un périple marqué notamment par un impressionnant...

Carte retraçant l'itinéraire du relais de la flamme olympique, du 8 mai au 26 juillet 2024 © Sophie RAMIS
Carte retraçant l'itinéraire du relais de la flamme olympique, du 8 mai au 26 juillet 2024 © Sophie RAMIS

Entamé au sommet de l'emblématique basilique Notre-Dame de la Garde, le relais de la flamme olympique a terminé jeudi sa première journée en France au stade Vélodrome, autre symbole de Marseille, après un périple marqué notamment par un impressionnant relais collectif entre Union européenne et Ukraine.  

Le "feu" olympique va maintenant traverser toute la France pour terminer sa route au bord de la Seine, le 26 juillet, et embraser la vasque lors de la cérémonie d'ouverture des JO-2024 de Paris, les troisièmes Jeux parisiens après 1900 et 1924.

C'est Basile Boli, passé à la postérité pour son but victorieux lors de la finale de la Ligue des champions 1993, qui a donné le coup d'envoi de ce "relais des éclaireurs", à 08h20, juste sous la célèbre statue dorée de la "Bonne-Mère".

Symbole du vivre ensemble

Vêtu de blanc, comme tous les porteurs, il a ensuite passé le relais, en donnant le "baiser de la torche", à Colette Cataldo, 83 ans, supportrice historique de l'OM.

"C'est la flamme olympique, c'est le symbole du vivre ensemble, de tout ce qu'on peut espérer dans le monde", a commenté l'ex-international. 

"Attention, ça va passer très vite votre relais, profitez-en!", leur avait lancé auparavant Tony Estanguet, président du Comité d'organisation des JO, juste avant le départ de cette course qui mobilisera quelque 10.000 relayeurs dans 400 villes de France. 

Jeudi matin, au lendemain de l'allumage du premier chaudron olympique par le rappeur Jul sur le Vieux-Port, plusieurs dizaines de personnes avaient monté la colline pour assister à ce moment particulier, dont le cardinal Jean-Marc Aveline, l'archevêque de Marseille.

La torche a ensuite poursuivi son chemin, accueillie par des dizaines de milliers de personnes et protégée par un important dispositif de sécurité. 

Pour ce grand relais de la flamme, tradition née lors des JO 1936 à Berlin, Marseille est la seule ville, avec Paris, à être traversée sur une journée entière, au fil de huit segments qui ont relié tous les lieux emblématiques de la cité, comme la Corniche qui domine la Méditerranée, le palais du Pharo ou encore les grandes lettres MARSEILLE installées façon Hollywood à l'entrée nord de la ville.

Parmi les quelque 200 relayeurs marseillais, sportifs, artistes ou anonymes, les apprentis paparazzis se sont régalés avec quelques VIP comme l'ex-basketteur de l'équipe de France Tony Parker ou le skieur Cyprien Sarrazin, auteur cet hiver d'un incroyable doublé sur la mythique descente de Kitzbühel.

Face au Mucem, le musée des civilisations européennes et méditerranéennes, en ce 9 mai journée de l'Europe, c'est le skieur haut-alpin de 29 ans qui a symboliquement reçu la torche de la gymnaste ukrainienne Maria Vysochanska, capitaine du jour d'un relais collectif de 28 athlètes, avec un représentant de chacun des 27 pays de l'Union européenne.

Solidarité avec l'Ukraine

Parmi ce peloton entourant la jeune femme de 21 ans, dont le père combat sur le front contre l'invasion russe, plusieurs grands noms étaient présents, avec notamment le champion olympique français à la perche Jean Galfione ou la Polonaise Anita Wlodarczyk, triple championne olympique en titre du lancer de marteau.

Ce relais "est une manière d'insister sur notre solidarité avec l'Ukraine, (...) au moment où ils subissent une terrible guerre d’agression", a souligné la ministre française des Sports Amélie Oudea-Castera: "Ceci est un signe d'unité, d'espoir et de solidarité, nous voulons leur victoire".

Pour conclure cette première journée, le ballon rond et le rap ont été à l'honneur du dernier segment jusqu'au Vélodrome, où se tiendront cet été 10 matches des tournois olympiques féminin et masculin de football. 

Alonzo, après son concert mercredi sur le Vieux-Port, pour l'arrivée de la flamme à bord du Belem, a transmis à la flamme à un certain "JPP", Jean-Pierre Papin, ex-N9 chéri des fans de l'OM et Ballon d'or 1991.

Puis c'est Louisa Necib, elle aussi Marseillaise et ex-N.10 de l'équipe de France de foot, qui a passé le relais à Valentin Rongier, actuel capitaine de l'OM. Et c'est ensuite un autre rappeur, Soprano, qui a continué avec la flamme, lors d'un impressionnant relais sur le toit du stade. 

Zinedine Zidane, autre illustre Marseillais, dont le nom avait circulé pour l'allumage du chaudron mercredi, est en revanche resté invisible à Marseille, au grand dam de nombreux spectateurs qui ont jusqu'au bout espéré une surprise. 

Deux anciennes gloire de l'OM ont conclu la journée, avec Eric Di Meco d'abord, champion d'Europe 1993, puis Didier Drogba, l'ex-international ivoirien, qui a allumé le deuxième chaudron olympique, installé sur le parvis du stade. "Longue vie à la flamme", a-t-il lancé.

Cette dernière part vendredi dans le Var, puis voyagera à travers la France, jusqu'à Paris, via le Mont-Saint-Michel ou encore le Viaduc de Millau.

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