JMB la sécurité étiquetée
Dans l’univers de la traçabilité d’une entreprise ou d’un produit, la société nancéienne JMB Identification s’est imposée comme un nom incontournable. À sa tête, un infatigable travailleur : Jean Brovelli.
Jean Brovelli parle de son cœur de métier avec une indéfectible passion, laissant poindre une quête presque sans fin de la dernière innovation. À 57 ans, celui qui a créé l’entreprise JMB Identification en 1998, est un professionnel méticuleux et perfectionniste. Il ne faut pas attendre bien longtemps pour savoir ce qui le guide. «Être à l’écoute, le respect des engagements, la réactivité, la traçabilité des fournisseurs.» Et ce qui aurait tendance à l’agacer : «L’à-peu-près, la médiocrité.» Singulier parcours que le sien avec un fl rouge : «Dès l’âge de 20 ans, je savais que je voulais être mon propre patron. Me restait à trouver la voie», dit-il. En 1984, il devient salarié pour un fabricant d’étiquettes et travaille sur le grand Est. Déjà, son professionnalisme est remarqué. Une expérience de quatorze ans avant un licenciement économique : c’est le moment de voler de ses propres ailes. Il fonde JMB Identification. Avec une idée ancrée : «Je voulais faire de l’export.» Dix-sept ans plus tard, la société est devenue une référence, distributeur du fabricant mondial Brady. Au centre de son action : l’identification industrielle, électronique et électrique. Cela se traduit par un large panel de produits : étiquettes à transfert thermique, logiciel de conception d’étiquettes, lecteurs de codes à barres et de données, marqueurs de fl, étiquettes en relief pour panneaux… Identifier, marquer, repérer, protéger, tracer, dissuader, surveiller, baliser, contrôler : autant de problématiques quotidiennes de nombreux dirigeants, que JMB prend en charge. Une sécurité concrétisée par des matériaux autoadhésifs spéciaux répondant aux contraintes thermiques, chimiques et de tenue dans le temps.
L’étiquetage mondialisé
Dans son aventure entrepreneuriale, Jean Brovelli a relevé une gageure : faire connaître JMB au-delà de l’Europe. L’un de ses récents clients est le métro d’Alger. Ses destinations le guident aussi vers les États-Unis et l’Asie. Dans ce contexte, un impératif, auquel il s’est plié, comme un gage supplémentaire de réussite : «Si vous ne parlez pas anglais, c’est impossible. C’est la langue du commerce international. On a parfois du mal à le comprendre en France !», note-t-il. La clientèle de JMB Identification balaie un large éventail, des groupes comme Alstom à la PME locale, transports, aéronautique, milieu hospitalier et biomédical, génie civil, agroalimentaire, BTP, industrie sous des formes diverses. Jean Brovelli œuvre en solo depuis 1998. Par choix. Son succès ne doit rien au hasard avec une méthode éprouvée et rodée. Il est régulièrement présent sur les événements mondiaux. Dernièrement au salon Préventica Maroc à Casablanca. Bientôt, au salon de l’industrie à Lyon et à Hôpital Expo à Paris Porte de Versailles. Quant à l’avenir de JMB Identification, il reste évasif et lucide : «C’est certain qu’un artisan comme moi, il n’y en aura plus dans quelques années. L’heure est aux regroupements. Bien sûr, je me pose la question. Arrêter son entreprise pour prendre sa retraite, cela n’a rien de simple», avance-t-il. Concluant sur les évolutions de son métier : «Depuis trente ans, les technologies ont modifié bien des approches. L’accès à Internet notamment. Mais ce qui a le plus changé, c’est que tout le monde veut tout tout de suite à présent. Souvent, il faut savoir prendre le temps d’analyser, de se poser, de réfléchir, d’être logique.» Dans l’immédiat, Jean Brovelli trace sa route. Ne déviant pas d’un iota des valeurs qui l’ont forgé.