J’achète en Artois.com : une place de marché en version locale
Quand le commerce de centre-ville se met à l’heure d’internet, c’est pour créer le buzz et attirer de nouveaux clients sur une place de marché identique à celle du géant Amazon, mais à l’échelle du territoire. Début juin, tout sera opérationnel et les clients pourront faire leur achat sur www.jacheteenartois.com
34,7 millions de Français achètent sur Internet, soit 79% des internautes. 32% des internautes ont acheté sur des places de marché au cours des 6 derniers mois. 29% des acteurs de la vente en ligne utilisent un site web revendeur ou une place de marché.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes et aujourd’hui, être présent sur le Web est devenu une question de survie pour le petit commerce.
C’est face à ce constat que la chambre consulaire de l’Artois a décidé de jouer pleinement son rôle d’organisme aidant en proposant à la fédération des unions commerciales de mener une action de sensibilisation et de dynamisation. « L’idée permettre aux commerçants qui ont un site vitrine de passer à la vitesse supérieure en ouvrant un site marchand », souligne Thierry Lowis, responsable du service commerce.
Tarifs attractifs. Afin de supprimer tous les freins et permettre à l’ensemble des commerçants de s’offrir une boutique virtuelle sur j’achète en artois.com, la fédération des unions commerciales de l’Artois par la voix de sa présidente Marie-Françoise Le Berre a passé un accord avec la société tourquennoise JAEV, spécialiste des places de marché dédiées au commerce de centre-ville, afin de proposer un package complet à un prix défiant toute concurrence.
« Pour 250 € HT/an, la prestation comprend l’utilisation et la mise en place de la boutique numérique, des offres commerciales et des produits à vendre en ligne. L’assistance technique et l’accompagnement. La communication », souligne la présidente de la fédération. Ce tarif tombe à 150 € HT/an pour les adhérents à une des unions commerciales de l’Artois.
L’Artois compte environ 8 000 commerçants, actuellement, ils sont une trentaine à s’inscrire chaque jour sur la plateforme. « Nous tablons sur 10% de commerçants présents sur notre place de marché d’ici à la fin de l’année », poursuit la présidente.
Alors certains diront qu’Internet est en train de tuer le commerce traditionnel, c’est visiblement l’inverse qui se produit. Philippe Cardon, vice-président commerce et gérant d’une enseigne de prêt-à-porter à Bruay-la-Buissière précise, « aujourd’hui, nos clients regardent sur le site Internet avant de venir en magasin, essayer et acheter. Le Web me permet de toucher des clients dans d’autres régions, sur d’autres secteurs de chalandise. »
En deux temps. La mise en place de cette place de marché se fait en deux temps, début juin, la fédération des unions commerciales profite de l’opération vente privée juste avant les soldes pour lancer le service. Dès lors, les clients auront l’occasion de passer leur commande sur la place de marché et d’aller retirer leurs achats chez leur commerçant habituel.
« L’idée consiste à créer une communauté d’utilisateurs, les aider à être présents sur le Web, mais aussi de créer une dynamique avec les réseaux sociaux », développe Thierry Lowis. Dans un deuxième temps, afin de répondre aux attentes des clients, des points relai seront mis en place. « Un service de centralisation des achats permettra de regrouper les commandes en un point retrait. »
Ensuite tout au long de l’année, la place de marché sera utilisée pour mettre en avant des produits à des périodes bien précises de l’année.