Israël-Gaza: Borne dénonce les "ambiguïtés révoltantes" d'une partie de la gauche
Elisabeth Borne a dénoncé dimanche à Bordeaux les "ambiguïtés révoltantes" d'une partie de la gauche sur le conflit en Israël, et évoqué une "forme d'antisémitisme" de la...
Elisabeth Borne a dénoncé dimanche à Bordeaux les "ambiguïtés révoltantes" d'une partie de la gauche sur le conflit en Israël, et évoqué une "forme d'antisémitisme" de la part de La France insoumise (LFI).
"A l’extrême gauche, la violence verbale est assumée, la recherche du chaos revendiquée", a déclaré la Première ministre devant les militants du parti présidentiel français Renaissance, en fustigeant "les ambiguïtés révoltantes face au drame de ces dernières heures".
LFI a été accusée samedi de trouver des justifications à l'attaque du Hamas contre Israël, qui a fait de nombreux morts civils, en dénonçant d'une même voix le mouvement islamiste et la colonisation israélienne, une position en décalage avec le reste de la classe politique.
Mme Borne a qualifié ces propos de "totalement choquants et totalement déplacés", lors d'une interview sur BFM TV depuis Bordeaux. Selon elle, l'"antisionisme" de LFI est "aussi une façon de masquer de l'antisémitisme".
"Madame Borne profite de la guerre au Moyen-Orient pour mener sa guerre contre LFI. J'ai exprimé la position constante de notre pays depuis De Gaulle", s'est immédiatement insurgé le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon sur le réseau X (ex-Twitter).
"L'approbation du massacre en cours déshonore madame Borne. La France ne parle pas comme ça !", a-t-il ajouté dans une référence apparente aux opérations de représailles israéliennes.
La veille, LFI avait publié un communiqué affirmant que "l'offensive armée de forces palestiniennes menée par le Hamas intervient dans un contexte d'intensification de la politique d'occupation israélienne à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem Est".
"Toute la violence déchaînée contre Israël et à Gaza ne prouve qu'une chose: la violence ne produit et ne reproduit qu'elle-même", avait dit de son côté Jean-Luc Mélenchon.
Au-delà de ce sujet précis du Proche-Orient, la cheffe du gouvernement a également dénoncé dans son discours les "méthodes" de l'extrême droite: "Désigner des boucs émissaires, faire de la démagogie à tout crin et dresser les Français les uns contre les autres".
Mme Borne a appelé à ne "pas céder à la fatalité" face aux extrêmes qui "ne cherchent pas la cohésion, mais la confrontation", qui "ne cherchent pas l'apaisement, mais l’embrasement".
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