Investissements dans les moyens d’essais

Ce spécialiste des roulements pour moteurs et transmissions destinés aux avions et hélicoptères a inauguré un nouveau bâtiment sur son site nordiste qui emploie 558 personnes…

Gilles Hofcard, directeur local et Guilhem de Cazenove, directeur du développement (entreprises et produits).
Gilles Hofcard, directeur local et Guilhem de Cazenove, directeur du développement (entreprises et produits).

Renaud Vermoere, responsable des essais et qualifications, près d’une machine à tester les roulements en cours d’installation. Le nouveau bâtiment devrait être entièrement équipé pour 2020.

Gilles Hofcard, directeur local, et Guilhem de Cazenove, directeur du développement (entreprises et produits).

Le 28 septembre, institutionnels, médias et responsables venus de la Drôme avaient été invités par SKF Aeroengine France à l’inauguration du bâtiment de 500 m2 qui abritera, dans les mois et années qui viennent, les bancs d’essais de son site du Valenciennois. L’usine se trouve dans la zone industrielle de Rouvignies. Etalé, cet investissement dans l’innovation devrait être achevé en 2020.

Gilles Ofcard, directeur local, et Guilhem de Cazenove, directeur du développement pour la France, ont expliqué la stratégie qui a motivé cet investissement de l’ordre de 3,5 millions. Il comprend le rachat du bâtiment voisin il y a un an, la transformation et l’aménagement de ce dernier et l’installation progressive de moyens d’essais. Plus précisément, ce local regroupera les bancs d’essais actuels du site ainsi que les futurs moyens s’appuyant sur une nouvelle génération. Huit devraient y être installés à la fin 2017 et quinze d’ici à 2020.

 

Pièces essentielles

Le bâtiment, quasi vide le jour de l’inauguration, servira donc à tester les pièces conçues, fabriquées et commercialisées par le site nordiste. Les responsables ont expliqué que si les roulements en question, à l’espérance de vie très longue, ne représentaient souvent qu’1% de la valeur totale d’un aéronef terminé, ils en constituaient néanmoins une «composante critique». Le moindre incident, le moindre retard dans les systèmes de motorisation et de transmission peut, bien évidemment, avoir des conséquences économiques catastrophiques pour l’entreprise. Les pièces fabriquées sont, rappelons-le, destinées aux moteurs, boîtes d’accessoires ou de transmissions montés sur avions et hélicoptères, en grande majorité civils.

 

Tests en développement

D’où la nécessité, en l’état actuel du marché, d’être capable de soumettre ces produits à des tests extrêmes (chaleur, vitesse, contamination extérieure…). Les responsables parlent de tests réalisés  «à l’échelle réelle». Pour eux, l’innovation dans les paramètres techniques de tests et de mesures doit donc être développée, étant donné la concurrence et les exigences des clients en matière de performances et de fiabilité. Parmi ceux-ci, on peut citer Safran, groupe d’ailleurs représenté parmi les invités, qui doit s’installer non loin de là, dans le Hainaut. Safran, spécialiste des moteurs d’avion, a le projet d’implanter un site industriel en 2018, en association avec Air France/KLM…

 

Le site SKF Aeroengine France de Rouvignies, au sud de Valenciennes, est une ancienne implantation SNFA, déjà spécialisée dans les roulements à billes destinés à l’aéronautique. Il a été racheté par le groupe suédois SKF en 2006. L’inauguration du 28 septembre parlait de la création, par SKF, d’un «centre européen d’essais dédié aux roulements aéronautiques à grande vitesse». Stratégiquement, ce qui est présenté aussi comme un nouveau laboratoire de moyens d’essais doit compléter un autre centre d’innovation situé dans la Drôme, dans le secteur de Valence. Les collectivités publiques interviennent dans ce projet avec un petit apport de Valenciennes Métropole et un dossier en cours à la Région.

 

ENCADRE

Un groupe suédois

SKF est un groupe suédois centenaire qui, comme l’a expliqué le directeur du site, représente 44 000 personnes et 115 sites de production dans 29 pays. «Nos produits sont distribués dans 130 pays et le chiffre d’affaires du groupe est de l’ordre de 7 milliards.» En France, le groupe compte huit sites totalisant 3 000 personnes et réalise un chiffre d’affaires d’un milliard d’euros (dont 70% à l’exportation).

Si le groupe travaille pour l’automobile, le ferroviaire, l’aéronautique (1 000 personnes s’y consacrent) et le secteur industriel en général, le site de Valenciennes dans la ZI de Rouvignies, en bordure de l’A2, est, quant à lui, spécialisé dans les roulements destinés aux avions et aux hélicoptères, principalement à usage civil. Le site du Valenciennois totalise 16 500 m2 couverts et emploie environ 560 salariés.