InterStis, la plateforme collaborative des collectivités, s’installe au Creusot
La jeune entreprise, qui développe un logiciel de travail collaboratif destiné en priorité aux administrations et collectivités locales, ouvre des bureaux au Creusot, et voit son nombre d’utilisateurs exploser.
Sous le double effet des confinements et du besoin de souveraineté numérique, InterStis, une entreprise fondée en 2014 par le duo Thomas Balladur et Nicolas Huez, connaît une croissance accélérée. La jeune pousse ouvre un bureau au Creusot, où travaillent désormais 3 personnes, Nicolas Huez, en charge du pôle technique, ainsi que deux développeurs. Cette nouvelle implantation s’ajoute aux locaux parisiens, où 11 personnes officient autour de Thomas Balladur.
Intervention sur la voirie en temps réel
InterStis développe une plateforme de travail collaboratif, d’abord pensée pour les collectivités locales et les administrations. Sa solution regroupe des outils collaboratifs, comme des groupes de discussions, le partage de documents, des agendas partagés ou des outils de gestion de projet. La visioconférence est bien sûr de la partie, de même que des outils conçus spécifiquement pour les collectivités, comme un module de réservation de salle de réunion. « Nous travaillons à simplifier l’échange et la remontée d’informations. Par exemple, dans le cadre d’une intercommunalité, un habitant peut remarquer des défauts dans la voirie, les prendre en photo et envoyer une alerte au service concerné. Celui-ci dépêche un agent, qui répare, et photographie le résultat de son intervention. Le responsable est tenu au courant en temps réel, et peut directement valider l’intervention si elle est satisfaisante. C’est un énorme gain de temps », décrit Clémentine Makangila, responsable de communication d’InterStis.
Le nombre d’utilisateurs et le chiffre d’affaires explosent
En 2019, InterStis comptait 50 clients et 20 000 utilisateurs. En 2020, ce sont 110 structures et 80 000 utilisateurs qui travaillent avec sa solution. Le confinement est un puissant accélérateur de dématérialisation. Pour accompagner cette croissance, outre l’ouverture de locaux annexes, la SAS au capital de 139 333 € a levé 1 million d’euros cet été, auprès du groupement d’investisseurs Side Capital, et avec le soutien de BPI France. « Cette levée de fonds nous permet de franchir un cap de développement, et de recruter de nouveaux salariés, portant notre effectif global à 15 personnes », précise la jeune femme. Signe de la pertinence des outils proposés, le chiffre d’affaires double quasiment cette année, s’établissant à 540 000 euros en 2020, contre 300 000 euros en 2019. La solution InterStis séduit, par son ergonomie et sa simplicité d’utilisation. Mais pas seulement. « Nous avons une très grande connaissance des besoins du secteur public, pour lequel nous avons imaginé notre plateforme. Nos clients sont aussi sensibles aux questions de sécurité : les données sont hébergées en France, chez Orange Business, et n’échappent pas au règlement général sur la protection des données (RGPD). Ça serait très différent si nous utilisions un hébergeur américain comme les Amazon Web Service ou Google Cloud », analyse la responsable communication.
Pour Aletheia Press, Arnaud Morel