Calais : Interor pose la première pierre de son bâtiment Dunopale

Rue des Garennes, Interor a posé officiellement la première pierre de son futur bâtiment industriel Dunopale. Un investissement de 21 millions d’euros pour la souveraineté industrielle.

Natacha Bouchart, maire de Calais, Agathe Cury, sous-préfète de l’arrondissement de Calais et Geoffroy Waroqueaux, président d’Interor. © Interor
Natacha Bouchart, maire de Calais, Agathe Cury, sous-préfète de l’arrondissement de Calais et Geoffroy Waroqueaux, président d’Interor. © Interor

Sous un vent fort, un rayon du soleil a pointé le bout de son nez ce mercredi 18 décembre rue des Garennes à Calais. Instant choisi par l’entreprise de chimie fine Interor pour poser la première pierre de son futur bâtiment industriel : Dunopale. Spécialiste dans la création de molécules intermédiaires qui servent de base à la fabrication de nombreux médicaments, la structure tend à se moderniser avec cette nouvelle construction. «C’est un équipement pour le futur, avec une nouvelle technologie industrielle 4.0 voire 5.0, indique Geoffroy Waroqueaux, président de l’entreprise Interor, avant de se projeter. Nous espérons renforcer notre capacité à innover et à être davantage compétitifs sur le marché. Nous en ferons un succès !». 

21 millions d’euros

Ce projet à 21 millions d’euros a été soutenu à hauteur de 3,7 millions d’euros par l’État et 500 000 euros par la communauté d’agglomérations Grand Calais terres & mers. « Cela montre bien que la réindustrialisation est importante pour la région et la France » souligne Agathe Cury, sous-préfète de l’arrondissement de Calais. Pour cette entreprise aux 170 salariés, la pose de cette première pierre lance le début de 18 mois de travaux. Les premiers engins de chantiers devraient arriver début janvier 2025 pour une livraison du bâtiment en 2026. Interor met d’ailleurs un point d’honneur concernant la construction en local, qui sera menée uniquement par des entreprises calaisiennes.

Geoffroy Waroqueaux, président d’Interor. © Aletheia Press / E.Chombart


L’objectif est non seulement d’augmenter les capacités de production de l’entreprise de 20 à 40%, grâce à ce bâtiment, mais aussi de redonner un nouveau souffle à une filière en difficulté sur le territoire… «Sur cette surface de 500 mètres carrés existante, on peut l’agrandir et doubler sa taille, c’est prévu pour les dix à vingt prochaines années» poursuit le dirigeant qui entend redonner une souveraineté nationale sur le secteur pharmaceutique.

«Rétablir une souveraineté nationale»

«La pandémie a créé des failles dans la chaîne d’approvisionnement en pharmaceutique, il s’est concentré sur l’Asie et nous sommes devenus dépendants » analyse le chef d’entreprise qui espère retrouver cette indépendance. Si le marché asiatique conserve 70 à 80% du marché actuel, Interor entend rééquilibrer la balance. Pour ce faire, l’entreprise s’est liée avec l’Inde et a ouvert une agence à Bombay avec une dizaine de salariés. L’extension permettra de renforcer la place de l’industrie française. D’ailleurs, depuis 2020, Geoffroy Waroqueaux a recruté 35 personnes dans le cadre de cette extension. «On cherche à relever le défi de rétablir une souveraineté nationale», conclut George Waroqueaux.