Inquiétude pour la desserte ferroviaire Arras-Paris
Philippe Rapeneau a été réélu président de la communauté urbaine d’Arras (CUA) en obtenant 58 suffrages sur 63 votes exprimés. Il est entouré de 77 conseillers et de 15 vice-présidents représentant les 39 communes de la CUA.
Lors de la séance d’installation du conseil communautaire, les élus ont réaffirmé leur attachement à la desserte ferroviaire Arras-Paris en adoptant une motion pour la défense des dessertes ferroviaires entre Arras et Paris. La menace de la suppression, à la fin de l’année 2014, de deux TGV Paris-Arras plane. Une décision qui va à l’encontre de tous les efforts menés pour le développement économique et l’attractivité des agglomérations desservies par les lignes Paris-Arras. Le conseil communautaire demande à la SNCF de surseoir à la décision de toute suppression.
Une motion importante. «Les élus ont découvert qu’une étude de refonte de la desserte en Picardie allait entraîner la suppression de deux TGV Paris-Arras (17h22 et 18h22), ainsi qu’une adaptation de certains TER sur la ligne Arras-Dunkerque. Cette décision, contraire à tous les engagements pris, va pénaliser les usagers se rendant sur Paris quotidiennement et va à l’encontre de tous les efforts menés pour le développement économique et l’attractivité des agglomérations desservies par les lignes Paris-Arras et de ses prolongements vers Dunkerque et Valenciennes
En partenariat avec nos territoires voisins, nous nous battons pour le développement économique, pour l’attractivité touristique et culturelle autour du Louvre-Lens, de Versailles à Arras, du lancement des commémorations du centenaire de la Grande Guerre et de la mise en valeur des sites classés à l’UNESCO, dont la citadelle Vauban.
Cette décision brutale, résultat d’une logique de court terme, vient une nouvelle fois raboter la qualité de la desserte, passée de 17 en 1993 à 12 en 2014, néglige le potentiel de développement des clientèles à long terme, fruit de la dynamique engendrée par le futur pôle métropolitain Artois-Douaisis d’environ un million d’habitants.
Il est indispensable que l’Etat respecte, pour sa part, les engagements obtenus lors de la mise en œuvre de la desserte TGV.
A contrario, Arras dispose d’atouts pour accueillir la nouvelle gare européenne assurant la fonction de hub ferroviaire, la desserte de la région et une solution à l’engorgement des gares de Lille. Par conséquent et plus que jamais, une étude sérieuse sur ce dossier s’impose.
Notre conviction dans l’économie durable sans carbone ne nous permet pas d’accepter une réduction de la qualité de la desserte ferroviaire, au même titre que tout nouveau retard au projet du canal Seine-Nord Europe pour ce qu’ils représentent comme solutions alternatives au tout-routier.
Ce coup porté au développement d’une mobilité durable s’opère à l’heure où le territoire régional revendique l’expérimentation d’une troisième révolution industrielle, démarche à laquelle la CUA est pleinement impliquée, et dans laquelle les questions de mobilité représentent un pilier essentiel pour la réussite de ce nouveau modèle économique.»